À la rescousse de la Planète
CHAMBLY. Souillée de toutes parts de l’empreinte humaine, notre Terre porteuse est en détresse. Le 27 septembre, journée historique, des millions de personnes réparties dans plus de 150 pays ont répondu à son appel, en cette grève mondiale pour le climat.
Inspirés par les prises de position de la militante suédoise de 16 ans Greta Thunberg, des jeunes et des moins jeunes se sont levés. La Stockholmoise lutte contre le réchauffement climatique et tient tête à des parlements, à des assemblées nationales et à des géants corporatifs.
Chambly
Plus de 200 personnes décontractées et colorées, dont certaines munies de pancartes confectionnées à la main, se sont rassemblées aux abords du bassin. Parfois dépeints comme étant responsables de l’état planétaire en raison de leur laxisme en matière environnementale, les baby-boomers étaient représentés de volumineuse façon au sein de cette masse, ébranlant le cliché.
Unis pour la cause, les candidats Pierre Carrier, du Parti vert, Marie-Chantal Hamel, du Parti libéral, Véronique Laprise, du Parti conservateur, et le député Matthew Dubé, du Nouveau Parti démocratique, ont tous été unanimes quant à l’importance de se rallier devant l’urgence de la situation plutôt que d’en profiter pour livrer une guerre politique.
Les quatre partis présents mettent de l’avant, chacun à sa façon, la nécessité de sensibiliser la population à la crise climatique. Ils soulignent au passage l’importance de tenir une marche au sein de la circonscription, comme ce devrait être le cas partout au Québec, chaque lieu étant bien distinct.
Ceux-ci ont également choisi de ne pas brandir de pancarte électorale pour démontrer qu’ils sont là en solidarité aux citoyens et non pas pour faire l’apologie de leur parti respectif.
4 – C’est le nombre de partis politiques fédéraux présents lors de la marche pour le climat de Chambly.
La mairesse Alexandra Labbé a profité de l’occasion pour signifier aux gens présents que l’environnement est un des enjeux constants au sein de son parti et annonce, sans en dire davantage, que de belles politiques en ce sens seront mises de l’avant à Chambly, présage d’un vert printemps.
Emboîtant le pas, Sylvain Lapointe du COVABAR, l’organisme Aux sources du Bassin de Chambly ainsi que plusieurs commerçants ayant fermé boutique étaient de la partie, ajoutant leur teinte à l’ambiance.
Une organisatrice fière
Marie-Claude Dextraze, organisatrice de la marche, se dit mission accomplie.
« J’ai toujours été militante. Nous aurions dû nous réveiller depuis longtemps déjà avec tous les signaux d’alarme que lancent les scientifiques. C’est le legs que nous laissons à nos enfants. Il n’y a pas de planète B », prêche la femme dont le coeur tend vers le Parti vert.
Montréal
Quelque 500 000 personnes se sont massées au centre-ville de la métropole, paralysant la circulation du réseau routier. Pour l’occasion, Greta Thunberg a marché à l’avant du cortège avec les organisateurs et devrait s’adresser aux manifestants à la fin du parcours. Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, et la chef du Parti vert, Elizabeth May, ont été de l’événement. Le chef du Bloc québécois et candidat de la circonscription Beloeil – Chambly, Yves-François Blanchet, a choisi la marche montréalaise.
Des écoles engagées
L’école Sainte-Marie de Chambly a organisé sa marche dans le but de se joindre au mouvement planétaire. Celle-ci a aussi planifié différentes activités de sensibilisation avec ses élèves au cours de la semaine.
À l’école Monseigneur-Euclide-Théberge de Marieville, l’étudiante Thanh-My Doana a mis sur pied une manifestation écologique tenue à l’établissement scolaire.
Quant à elle, l’école Pointe-Olivier de Saint-Mathias-sur-Richelieu, sous le thème « Bienveillant pour la planète », a marché dans le quartier pour sensibiliser la communauté à sa volonté de faire de meilleurs choix pour la planète.