Véhicule en feu à Saint-Mathias : la victime décède

ACCIDENT. Jean-Marc Gagné le jeune homme de 26 ans de Beloeil dont le véhicule s’est enflammé après avoir percute un arbre dans la nuit de dimanche à Saint-Mathias, a finalement succombé à ses blessures à l’hôpital tôt ce matin.

Le conducteur se dirigeait vers Otterburn Park en direction nord lorsqu’il aurait perdu le contrôle de son véhicule pour aller ensuite percuter un garde-fou, sur le chemin de Patriotes.

Des témoins de l’accident ont porté secours au conducteur sévèrement brûlé et ont réussi à l’extirper du véhicule.

Les pompiers se sont rendus sur les lieux pour éteindre la voiture incendiée. La vitesse pourrait être en cause dans cet accident. Une enquête a été ouverte pour tenter d’en déterminer la cause.

«Jean-Marc était quelqu’un qui vivait à 100 milles à l’heure», a déclaré son père Jean-Pierre Gagné en sanglotant, au bout du fil. Ce dernier ne veut pas commenter la tragédie davantage pour l’instant.

Sorti des flammes par de bons samaritains

Pierre Chartier, un résident du Chemin des Patriotes où l’accident est survenu, est rapidement intervenu sur les lieux de l’accident après avoir appelé le 911. Il se dit encore ému d’avoir secouru le jeune homme de 26 ans.

Il raconte que c’est vers une heure moins quart, alors qu’il discutait tranquillement avec sa conjointe, qu’il a entendu deux bruits sourds. Sa conjointe a ensuite vu le feu et lui a demandé d’aller vérifier rapidement.

«J’ai fait le tour du véhicule et j’ai demandé s’il y avait quelqu’un de vivant, mais je n’ai pas eu de réponse. J’ai donc décidé d’aller chercher de l’eau, mais ma blonde m’a dit d’y retourner, car le feu avait augmenté. Les gens me disaient de m’ôter parce que ça allait exploser, mais j’ai entendu le jeune homme crier et dire qu’il était vivant», raconte-t-il encore émotif.

Une «torche humaine»

« Le conducteur était coincé derrière son volant. La voiture commençait à s’embraser sérieusement. On s’y est pris par trois fois avant de réussir à le sortir de là. Il était en feu. Une vraie torche humaine!», ajoute M. Chartier.

Après trois essais infructueux,  les trois hommes ont voulu se retirer à cause des explosions, mais la victime les a poussés à continuer.

« Le gars m’a pris par le bras et m’a dit de ne pas abandonner. C’était tellement émouvant que nous avons recommencé», explique-t-il.

C’est avec un extincteur provenant d’une voiture de police que M. Chartier a arrosé la voiture en flammes du côté du conducteur. Avec l’aide de deux autres personnes, il a extirpé le jeune homme de la voiture, qui est demeuré conscient durant toute l’opération.

«Il criait, il hurlait. C’était terrible. C’était tellement émouvant que j’en ai pleuré. Seulement sa tête était intacte, alors j’ai mis ma main dessus pour le réconforter. J’ai 50 ans, alors c’est comme si c’était mon fils. Je lui ai dit de ne pas lâcher qu’il allait s’en sortir», conclut-il.

En collaboration avec Adaée Beaulieu