Remise en liberté d'Alain Perreault: Le juge tranchera cette semaine
TRIBUNAL. Le juge Richard Grenier prendra sa décision cette semaine sur la requête pour remise en liberté d’Alain Perreault, le présumé meurtrier de la Chamblyenne Lyne Massicotte.
Lors de représentations, le 27 avril, l’avocate de la Couronne, Me Lyne Morais, a voulu mettre en évidence les nombreux épisodes d’agressivité d’Alain Perreault avant et au cours de son incarcération, pour qu’il demeure détenu en attendant la tenue d’un second procès.
Étant à nouveau présumé innocent, Perreault pouvait déposer une requête de remise en liberté provisoire. Pour contrecarrer sa démarche, la Couronne a voulu faire ressortir l’agressivité et l’impatience de Perreault. Me Morais a notamment insisté sur le fait que l’accusé avait été mêlé à deux altercations avec de codétenus au pénitencier de Port-Cartier. Ce à quoi il a promptement répondu que c’est lui qui avait été agressé.
«Considérant les abus de langage envers des agentes correctionnelles notés à votre dossier à la prison de Québec et les fréquents épisodes de violence dans votre relation avec votre ex-conjointe, on peut se demander si vous avez un problème d’agressivité avec les femmes», a questionné l’avocate en relatant des propos vulgaires tenus à son endroit durant le procès initial.
Relations familiales
Lorsqu’elle a abordé sa difficile relation avec sa fille qui ne veut plus le voir, notamment en raison d’une relation trouble où elle prenait son bain avec l’accusé jusqu’à un âge avancé, Perreault a vivement réagi en niant les faits. Le juge Richard Grenier a dû intervenir pour le faire taire.
Par la suite, Me Morais a fait dire à l’enquêteur au dossier, Guy Carrier, que l’hébergement prévu de Perreault chez sa mère de 80 ans habitant une résidence privée pour aînés dans Lebourgneuf n’était pas une bonne idée.
En plus du fait qu’il s’agit d’un petit studio (1 et ½), le propriétaire craint que cela crée un climat d’insécurité parmi sa clientèle dont l’âge moyen est de 87 ans. Il estime que l’endroit n’est pas propice à une tentative de réinsertion sociale.
Comportement
Enfin, la Couronne a indiqué que l’enthousiasme pour le crime manifesté par l’accusé dans ses aveux et le risque de récidive ou même de s’éclipser ne militent pas en faveur de sa remise en liberté.
Pour sa part, l’avocat de la Défense, Me Stéphane Beaudoin, a fait témoigner Lilianne Tardif-Perreault, la mère de l’accusé. La dame s’est engagée à verser une caution de 20 000$ pour garantir la bonne conduite de son fils.