Procès Perreault: des souvenirs défaillants pour clore la preuve

TRIBUNAL. La Défense a clos sa preuve, lundi matin dans le second procès pour meurtre d’Alain Perreault, par la présentation de trois témoins d’époque qui ont eu du mal à se souvenir des faits remontant à la disparition de Lyne Massicotte en juillet 2003.

Venue rappeler à l’avocat de la Défense, Me Stéphane Beaudoin, qu’elle avait rencontré Lyne Massicotte près du Château Frontenac, le 17 juillet 2003, Malvina Roy a assuré que la dame était encore vivante ce soir-là. Elle a dit que la présumée disparue lui avait confié vouloir fuir sa famille et quitter le Québec.

En contre-interrogatoire, la Couronne, représentée par Thomas Jacques, s’est employée à mettre en doute le témoignage de la dame de 85 ans. Il lui a notamment fait admettre qu’elle n’avait pas fait mention des confessions de Mme Massicotte lors du premier procès. Aussi, qu’elle avait été sèchement remerciée par la police lorsqu’elle a voulu transmettre son témoignage à l’enquêteur.

«Vous dites agir par devoir civique, mais n’avoir pas insisté pour livrer vos informations soit à un autre corps de police, soit à la justice ou même aux médias. Vous dites n’avoir pas su que Mme Massicotte faisait l’objet d’un avis recherche, alors que des affiches étaient placardées partout dans le Vieux-Québec où vous passiez vos journées. Vous n’avez pas souvenir d’avoir porté plainte à trois reprises à la police pour d’autres dossiers entre 2005 et 2007, sans évoquer celui-là», s’est questionné Me Jacques.

Le procureur de la Couronne a voulu savoir si Mme Roy cherchait à se faire valoir et attirer de la notoriété avec cette cause. Il a notamment mentionné qu’elle est apparue à plusieurs reprises dans les médias ces dernières années sur différents sujets, dont lorsqu’elle s’est présentée aux élections municipales de Québec en 2007 et 2009.