Meurtre de Francine Bissonnette: Déry reste derrière les barreaux
L’homme accusé d’avoir tué sa conjointe en juin, à Chambly, restera derrière les barreaux en attendant son procès. Daniel Déry s’est vu refusé sa demande de remise en liberté.
Déry est resté impassible dans le box des accusés aujourd’hui lorsque le juge André Vincent a lu sa décision.
«La conclusion du tribunal est que la détention est nécessaire pour maintenir la confiance du public envers le système judiciaire», a déclaré le juge.
Déry est accusé d’avoir tué Francine Bissonnette dans leur résidence de Chambly le 5 juin. Il a été arrêté par les policiers le matin même.
Les témoignages entendus lors de l’enquête de remise en liberté, ainsi que l’argumentaire des avocats des deux parties, sont frappés d’un interdit de publication. Rappelons toutefois que Déry est également accusé d’avoir tenté d’influencer un témoin dans cette affaire, soit sa propre sœur.
Des proches de Mme Bissonnette étaient présents à l’audience, qui s’est tenue exceptionnellement au palais de justice de Montréal. Ils n’ont pas souhaité commenter l’affaire.
Mardi, une autre membre de la famille de la victime s’était dite dégoûtée de voir qu’un homme accusé d’un crime aussi grave puisse demander sa remise en liberté provisoire.
«La justice est tellement mal faite. Quelqu’un qui est accusé de meurtre ne devrait pas pouvoir demander d’être libéré avant son procès. C’est dégueulasse!», s’était-elle exclamée.
En droit canadien, les accusés jouissent de la présomption d’innocence et doivent donc être remis en liberté dans la plupart des cas. Trois critères peuvent toutefois faire en sorte qu’un accusé reste en prison en attendant le procès, soit qu’il présente un risque pour la sécurité d’autrui, qu’il risque de ne pas se présenter en cour, ou que sa libération minerait la confiance du public envers le système de justice. C’est ce dernier critère qui a été retenu par le juge Vincent.