Libération refusée à Alain Perreault avant son nouveau procès

TRIBUNAL. Alain Perreault ne pourra bénéficier d’une libération conditionnelle en attendant la tenue de son second procès pour le meurtre de Lyne Massicotte. Rendue mercredi, la décision de la Cour supérieure rejette la requête présentée par l’accusé le 2

Dans son jugement écrit de 13 pages, le juge Richard Grenier fait valoir que sa décision repose essentiellement sur des principes de droit. Il ne s’est donc pas arrêté aux variations d’humeur démontrées par la poursuite, au cours de ses années en prison.

Référant plutôt à la jurisprudence «démontrant que, dans pareil dossier, la détention du requérant est nécessaire tant pour la protection du public que pour la confiance de la société dans l’administration de la justice».

Le juge Grenier appuie également sa décision sur celle qui avait précédemment conduit à la détention préventive de Perreault. Or, la dangerosité de l’accusé ressort clairement de ses déclarations incriminantes et toujours valables en preuve, notamment en matière d’enthousiasme à commettre des délits et des actes violents.

Dans sa requête, l’avocat de la Défense, Me Stéphane Beaudoin, a plaidé que les procédures recommençaient du début. Selon lui, «le fait qu’un nouveau procès ait été ordonné par la Cour d’appel du Québec, puis confirmé par la Cour suprême du Canada, milite en faveur d’une remise en liberté de son client, dans le respect des conditions fixées par la Cour». Il estime que la confiance du public en la justice serait davantage ébranlée par le maintien en prison d’un présumé innocent en attente de procès.

À l’inverse, lors des représentations sur la requête de remise en liberté, la Couronne, représentée par Me Lyne Morais, justifiait la détention provisoire de Perreault pour assurer sa présence devant le Tribunal. «Il en va de la sécurité du public, en raison de la probabilité marquée que le prévenu, s’il est remis en liberté, commette une infraction criminelle ou nuise à l’administration de la justice», insistait-elle.

Pas chez sa mère

La refus du juge Grenier d’accorder une libération conditionnelle à Perreault empêchera ce dernier d’être hébergé chez sa mère pendant quelques jours, le temps de se trouver un logement. Cette éventualité avait soulevé l’inquiétude auprès de la direction et des locataires de la résidence pour aînés du quartier Lebourgneuf, où la mère de l’accusé habite dans un petit studio (1 et ½). La dame de 80 ans était également prête à engager une caution de 20 000$ pour garantir la bonne conduite de fils durant sa liberté.