Le pompier pyromane de Richelieu plaide coupable
JUSTICE. Le pompier volontaire de Richelieu André Beaudry a reconnu avoir déclenché trois incendies criminels, le 23 mars au palais justice de Saint-Hyacinthe. L’homme de 35 ans avait été arrêté en mars 2012 après avoir mis le feu à un commerce de Saint-M
Il a plaidé coupable à trois chefs d’accusation dont d’avoir, intentionnellement ou sans se soucier des conséquences de son acte, causé par le feu l’explosion d’un immeuble situé au 240, boulevard Richelieu, à Richelieu. Il a aussi causé par le feu ou par une explosion des dommages à un bien ne lui appartenant pas, soit un édifice commercial localisé au 66, chemin des Patriotes et le bâtiment du 9, rue Dufour, à Saint-Mathias-sur-Richelieu.
Il demeurera détenu jusqu’au 29 juillet, date où il recevra sa peine.
Des collègues étonnés
Ces aveux surprennent le directeur du service de la sécurité incendie de Richelieu, Michel Girard. «On ne s’attend jamais à ça. Rien ne le laissait croire. Il était pourtant un bon pompier avec toute sa formation. Il était là quand ça sonnait et il ne bougonnait jamais», décrit M. Girard.
«Ce n’est pas pour le salaire qu’il faisait ça. On ne gagne pas sa vie avec le salaire de pompier volontaire de Richelieu (environ 20$ de l’heure)», ajoute le directeur.
Avec en moyenne une centaine d’appels par année, les pompiers volontaires de la municipalité occupent donc d’autres emplois. Beaudry a notamment travaillé dans l’industrie de la construction.
L’employé, qui avait plusieurs années d’ancienneté, avait été suspendu sans solde après son arrestation. Les élus ont procédé à son congédiement lors de la séance du conseil du 4 avril.
Le maire de Richelieu, Jacques Ladouceur, ne cache pas sa déception envers l’employé. «On n’aurait jamais su, on est resté estomaqué quand nous l’avons appris», dit-il.
Démasqué par ses propres pas
Après l’incendie à Saint-Mathias en 2012, les policiers n’avaient eu qu’à suivre les traces de pas du lieu de l’incendie jusqu’au domicile de Beaudry.
Sans preuve directe contre lui, les policiers avaient dû le relâcher. Tout de même soupçonné d’avoir déclenché un incendie majeur qui avait causé des dommages de plus de 2 M$, le pompier était surveillé de près.
Comme le relate le Journal de Montréal, les autorités étaient arrivées à relier son ADN aux échantillons prélevés sur les lieux des autres incendies criminels.
Avec la collaboration d’Adaée Beaulieu.