Deuxième procès pour Alain Perreault: Les témoins défilent

TRIBUNAL. Le 14 septembre s’est entamé le deuxième procès d’Alain Perreault, 54 ans, accusé du meurtre de la Chamblyenne Lyne Massicotte, survenu le 17 juillet 2003. Pour cette première journée de procès, trois témoins ont témoigné devant la barre: Manon

Le 17 juillet 2003, Lyne Massicotte, qui habitait à Chambly, prenait la route de Québec pour rencontrer Alain Perreault, un homme qu’elle avait rencontré sur internet. Puis, on ne l’a jamais revue.

Selon le témoignage de Manon Lessard, elle aurait contacté Alain Perreault vers 22h30 le 17 juillet 2003, car elle était inquiète de ne pas avoir de nouvelles de sa meilleure amie. L’homme lui aurait alors indiqué que Lyne était sortie acheter des cigarettes vers 18h30, et qu’elle n’était jamais revenue.

La sœur de la victime, Francine Massicotte a alors téléphoné à Alain Perreault et lui a demandé d’aller vérifier si la voiture de sa sœur est là. Il répond alors qu’il ne sait pas à quoi elle ressemble. Plus tard, il change sa version et affirme que les deux individus ont fumé du cannabis ensemble, qu’ils se sont rendus à la voiture, et que Lyne est partie souper seule. C’est ce qu’a raconté Mme Massicotte lors de son interrogatoire.

Le véhicule de Lyne Massicotte

Steve Martel aurait aperçu, en compagnie de sa conjointe, un véhicule de type Pontiac Sunfire noir vers lequel se dirigeait un homme qui tenait un sac. Selon les dires du témoin, le véhicule ne semblait pas appartenir à l’homme, puisqu’il semblait avoir de la difficulté à déverrouiller les portières, il a reculé le siège et aurait quitté les lieux avec les phares éteints.Il mentionne également que l’homme a utilisé son t-shirt pour ouvrir la portière.

Le policier Michel Côté a été appelé, le 21 juillet 2003, à enquêter sur un véhicule du même type, retrouvé sur la rue Port-Dauphin, près du Château Frontenac.

Des photos du véhicule en question ont été présentées dans la salle d’audience. «Le siège était à 20 centimètres, donc au maximum vers l’arrière», a précisé le policier. La victime ne mesurait qu’un peu plus de cinq pieds. De plus, les photos présentaient une accumulation de boue, sur le côté droit seulement du véhicule. Selon M. Côté, ces deux éléments sont les seuls qui ont permis de faire avancer l’enquête.

La version d’Alain Perreault

Jean-François Michaud, a pour sa part été appelé, le 19 juillet 2003 alors qu’il était patrouilleur pour le SPVQ, à se rendre au domicile d’Alain Perreault pour des fins de vérification à la demande de la famille de Lyne Massicotte.

Perreault a alors expliqué qu’il aurait rencontré Lyne sur internet. Il relate qu’ils se sont collés un peu avant de fumer un joint de cannabis. Lyne a ensuite décidé d’aller seule au restaurant, et il ne l’a plus revue.

Cette version coïncide avec celle d’Yves Pelletier, un enquêteur pour le SPVQ qui a rencontré Alain Perreault à son appartement le 21 juillet 2003, à la différence près qu’il a affirmé à l’enquêteur Pelletier avoir eu une relation sexuelle complète avec Lyne Massicotte. Perreault aurait également affirmé lui avoir envoyé un message sur internet afin de s’informer si elle était bel et bien rentrée.

Il est important de préciser qu’à ce moment de l’enquête, Perreault n’était qu’un témoin important.

La troisième fois qu’il a été rencontré, Perreault raconte aux enquêteurs Richard Lachance et Sylvain Tremblay qu’il a l’habitude de se stationner à l’endroit même où le véhicule de Lyne Massicotte a été retrouvé, selon Richard Lachance. Selon le témoignage de ce dernier, il aurait également mentionné avoir fait un tour à pied vers 23h30.

Le témoignage d’une amie de cœur d’Alain  Perreault

France Poulin, 55 ans, avait également connu Perreault sur un site de rencontre, au mois de mai 2003. Selon Mme Poulin, lors de sa première rencontre avec Perreault, il s’est stationné sur la rue Port-Dauphin, près du Château Frontenac. Il raconte à la femme qu’il se stationne toujours à cet endroit, car c’est gratuit après 21h.

La femme a affirmé avoir eu des échanges virtuels avec Alain Perreault, dans les jours qui ont suivi la disparition de Lyne Massicotte. Il lui aurait alors mentionné que le véhicule de la femme qu’il avait rencontrée récemment et qui était portée disparue a été retrouvé au même endroit où ils s’étaient stationnés lors de leur balade dans le Vieux-Québec.

Aujourd’hui, c’est le bloc d’infiltration qui commence. Tous les agents doubles qui sont intervenus dans le cadre de l’opération de type Mr Big ayant permis de soutirer les aveux d’Alain Perreault sont appelés à témoigner.