Deux braves sauvent un homme handicapé des flammes

FAITS DIVERS. Deux samaritains, Jean-Louis Messier et Rémi Messier, ont posé un geste de bravoure exceptionnel, le 5 novembre, en sauvant un homme en fauteuil roulant des flammes lorsqu’un incendie a ravagé sa maison du chemin du Ruisseau-Barré à Marievi

C’est un homme qui s’est présenté dans la cour de Jean-Louis Messier qui a pu l’aviser de l’incendie ayant pris naissance dans le garage de son voisin. M. Messier s’est donc rendu à pied sur les lieux et a constaté qu’il s’agissait plutôt de son troisième voisin.

«Je suis parti à courir quand j’ai vu le feu, car je savais que M. Geoffrion était en chaise roulante», raconte-t-il.

Au même moment, Rémi Messier, un employé de l’entreprise Équipements A. Phaneuf, s’est aussi précipité vers la demeure. Le beau-frère de Jean-Louis Messier, chez qui il travaillait, avait aperçu les flammes en face et lui avait demandé d’aller voir si le propriétaire de la maison était sorti, car il était au courant qu’il était handicapé.

Les deux hommes ont ouvert les portes et sont entrés dans la pièce envahie d’une épaisse fumée. «Au début, on se demandait si on rentrait ou pas, mais ensuite, nous y sommes allés par réflexe. Je ne voyais pas dans mes lunettes», affirme Rémi Messier.

Le propriétaire se trouvait près de l’entrée, mais il n’arrivait pas à sortir. «Nous avons dû nous y prendre à deux fois pour le sortir», ajoute M. Messier.

Les samaritains l’ont installé dans sa chaise roulante, qui a été récupérée dans un second temps, et l’ont amené plus loin.

Ce sont 38 pompiers de Marieville, Richelieu et Saint-Mathias-sur-Richelieu qui ont été dépêchés sur les lieux après que les deux hommes aient posé ce geste héroïque. Ils ont salué l’acte de bravoure de Jean-Louis Messier qui était encore sur les lieux de l’incendie à leur arrivée.

Ce dernier est heureux d’avoir pu aider son voisin à s’en sortir. Ce qui l’a le plus touché, c’est de voir la reconnaissance de la conjointe de cet homme. Il explique qu’elle avait tenté de le joindre, mais qu’elle n’avait pas réussi, ce qui l’avait inquiété.

Pour sa part, Rémi Messier était sous le choc après son intervention, mais fier d’avoir agi. «Mes genoux claquaient et mes mains tremblaient, mais je n’aurais pas dormi de la nuit si j’avais appris à la télévision qu’il était mort et que je n’étais pas allé voir», conclut-il.