Décès de sa femme: Normand Doire poursuit la Régie de police

JUDICIAIRE. Normand Doire, un veuf résidant à Chambly, poursuit la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent. Il lui réclame 464 774,60$ pour des fautes lourdes ayant occasionné le décès de sa femme, Céline Hébert-Doire. Cette dernière est d

Me Daniel Cayer, l’avocat de M. Doire, a déposé une demande introductive d’instance en dommage et intérêts, le 3 novembre, au palais de justice de Longueuil. Le document veut démontrer que les policiers, qui sont intervenus sur le lieu de l’accident, ainsi que les préposés du centre d’urgence 911 ont fait preuve d’une «négligence grossière». L’avocat soutient aussi que ces derniers ont agi avec insouciance et imprudence.

Le soir du 13 novembre 2014, le véhicule de Céline Hébert-Doire a reculé jusque dans le fossé qui borde le boulevard de Périgny en direction est, pour un motif inconnu.

Dans la poursuite, M. Doire reproche au centre d’urgence 911, qui relève de la Régie, d’avoir envoyé les ambulanciers à Marieville plutôt qu’à Chambly. Normand Doire déplore aussi l’absence de défibrillateurs dans les véhicules de police. Il croit également que les policiers présents sur le lieu de l’accident auraient dû aller chercher de l’aide auprès des pompiers et des autres policiers qui se trouvaient à proximité.

Impact des erreurs

Tel que mentionné dans la demande, Me Daniel Cayer tentera de démontrer en cour que la réanimation momentanée de Céline Hébert-Doire à l’Hôpital du Haut-Richelieu «aurait été couronnée de succès, n’eut été des fautes et de la négligence grossière commises par les préposés du service d’urgence et des policiers de la défenderesse».

«À mon avis, le débat à la cour va être uniquement là-dessus parce que, selon moi, les fautes sont évidentes, a souligné Me Cayer en entrevue avec le Journal de Chambly. Il y a juste un médecin qui va être capable de convaincre un juge.»

Selon le rapport d’autopsie, la cause du décès est indéterminée. Le coroner a conclu, pour sa part, que Mme Hébert-Doire est morte de cause naturelle après un malaise cardiaque. Selon Me Cayer, même dans ce dernier cas, elle aurait pu être réanimée.

«Si elle rentre dans le fossé mais qu’on a le défibrillateur, elle a beau avoir une maladie cardiaque, ils vont la réanimer. Ils l’ont fait à l’hôpital», a-t-il soutenu.

À compter du 3 novembre, les avocats avaient 45 jours pour établir un protocole indiquant les démarches qu’ils désirent entreprendre, notamment les personnes qui seront interrogées, et l’échéancier.

La Régie n’a pas voulu émettre de commentaires puisque le dossier est devant les tribunaux.