Zéro déchet pour la Terre

Le « zéro déchet » est une démarche visant à réduire au maximum la production respective de déchets. C’est ce que préconise La maison du zéro déchet de Chambly.

Céline et Sylvain Bousseau sont propriétaires de La maison du zéro déchet, installée depuis deux ans en sol chamblyen. Le couple avait d’emblée revu son mode de consommation afin de produire moins de déchets à la source, et non pas simplement de mieux intégrer le recyclage dans les modes de vie. Dans l’optique de diminuer l’empreinte écologique globale, l’épicerie en vrac est née.

Rythme de vie effréné

Entre le travail et les enfants, le temps peut devenir une denrée rare. L’idée de devoir investir du temps supplémentaire en intégrant du réutilisable dans certaines sphères de la vie plutôt que du jetable existe chez certains consommateurs. « C’est ce qui revient souvent ça. C’est juste une habitude à changer. Ça ne prend pas plus de temps », réplique M. Bousseau. Il souligne que tout les produits concernant l’hygiène, comme les couches ou les mouchoirs en papier, sont ceux qui sont les plus difficiles changer en terme d’habitudes de vie.

En temps qu’entreprise véhiculant le « zéro déchet », la compagnie doit parfois aller à l’encontre de ses principes en faisant affaire avec certains fournisseurs. « On se bat tous les jours avec des fournisseurs et leurs produits qu’on reçoit emballés sous vide  […] à force de vendre leurs produits, on leur demande de nous les apporter dans une grosse boîte sans les mettre dans des sacs en plastique. Certains emboîtent le pas. Ça vient, pas vite; c’est compliqué; c’est lourd en gestion mais, ça avance », convient le copropriétaire.

Aux dires de M. Bousseau, le volume de sa clientèle, sensible à la cause, progresse constamment. Il estime une dizaine de nouveaux clients hebdomadairement. « Il ne faut pas que les gens voient le « zéro déchet » comme étant une montagne : chaque petit geste compte », conclut-il à ce sujet.

Produire moins

La Maison du zéro déchet fait valoir que pour réduire le volume de déchets, le problème doit être pris à la source par les politiques et les industries (revoir les modes de production, l’utilisation de matières premières, les circuits de distribution, etc.). « Mais cela peut aussi venir d’une action individuelle. Par des actions simples, il est tout à fait possible de réduire la quantité de déchets générés par un foyer et de limiter ainsi notre impact sur la planète », nuance l’entreprise. Concrètement, elle met de l’avant les règles des 5 R préconisées par Béa Johnson:

refuser ce dont on n’a pas besoin (courriers non désirés, babioles ou petits cadeaux gratuits à une foire par exemple);

réduire ce dont on a besoin (meubles, habits…);

réutiliser en remplaçant tout produit jetable par un équivalent réutilisable (ceci inclut de faire ses courses avec des contenants réutilisables) et en achetant d’occasion;

recycler ce qu’on ne peut pas refuser, réduire ou réutiliser (il reste donc très peu de matériaux à recycler);

Composter le reste (détritus organiques : épluchures de fruits et légumes, mais aussi peluches de sèche-linge, ongles et cheveux coupés, balayures, etc.).