Un pékan dans les rues de Chambly

Un citoyen de Chambly a vu hier matin un pékan traverser la rue. Ce mammifère, de plus en plus vu en Montérégie, peut s’attaquer à certains animaux domestiques.

Mario Laliberté demeure sur la rue Breton à Chambly. « Ce matin (le 30 janvier), j’ai vu un pékan traverser la rue Salaberry, cent mètres à l’ouest de la maison informatique. Il y a beaucoup de lièvres dans le quartier, mais aussi des chats en liberté. Chaque matin, je sors mes deux teckels, dont un miniature. Un pékan n’en ferait qu’une bouchée, même chose pour un chat! », a-t-il indiqué au Journal de Chambly.

M. Laliberté est un chasseur et a déjà vu dans les bois, alors qu’il était à l’affût pour chasser le chevreuil, des pékans. Il est formel sur ce qu’il a vu. « C’est la première fois que j’en vois un en pleine rue à Chambly. Au début, je n’y ai pas cru. Je pensais que c’était un raton laveur, mais non, il s’agissait bien d’un pékan. »

Il est fort possible que M. Laliberté ait bel et bien vu un pékan, car ce prédateur de la famille des martres a déjà été aperçu dans la région. En 2012, un citoyen en avait même retrouvé un mort sur sa ferme aux limites de Carignan et de Saint-Hubert. À Rougemont, Nature action Québec indique clairement qu’au mont Rougemont, le pékan fait partie de la biodiversité du paysage avec d’autres espèces de mammifères comme le cerf de Virginie, le coyote ou encore le renard roux.

« C’est la première fois que j’en vois un en pleine rue à Chambly. Au début, je n’y ai pas cru. Je pensais que c’était un raton laveur, mais non, il s’agissait bien d’un pékan. » – Mario Laliberté

Présent en Montérégie

Le pékan est un prédateur de la famille des martres. Selon le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, il peut atteindre une longueur de 120 cm, pour le mâle, et son poids peut aller jusqu’à 5,5 kg. Il a une fourrure gris pâle à noir. Le pékan a des pattes courtes et grosses, des griffes acérées et une longue queue touffue et pointue.

Très rapide, en automne et en hiver le pékan mange des lièvres et de petits mammifères. Il ajoute de petits fruits et des insectes à son menu durant l’été. Il peut aussi se nourrir de carcasses. Il est l’un des rares prédateurs à pouvoir s’attaquer au porc-épic. Il peut également s’attaquer à des animaux de compagnie, comme des chats, ou encore entrer dans les poulaillers.

Le pékan serait d’ailleurs de plus en plus présent en Montérégie, mais il n’y a pas de recrudescence selon Nature action Québec. « On le voit en forêts mais rarement dans les villes », conclut l’organisme.

Question aux lecteurs : Avez-vous déjà vu un pékan dans votre ville?