Se déplacer à vélo même en hiver

Luc Baillargeon a fait l’essai de maximiser ses déplacements à vélo dans la ville de Chambly. Une décision qu’il apprécie.

Le Chamblyen a à cœur l’environnement. Il est notamment impliqué dans le regroupement Éco-citoyens Chambly. Il a amorcé sa transition dans les transports plus verts, il y a deux ans, avec l’achat d’une voiture électrique. Depuis quelques mois, avant de faire un trajet, il se pose la question s’il utilise sa voiture ou s’il peut s’y rendre à vélo. Il s’est en quelque sorte lancé un défi personnel de réduire sa dépendance à l’automobile.

« On sait que l’auto solo n’est pas une bonne option pour l’environnement. Le covoiturage est une solution, mais je voulais pousser plus loin. Le vélo m’intriguait. Je me suis dit pourquoi ne pas l’essayer, et ça va bien », souligne-t-il.

Parmi ses déplacements à vélo, il roule jusqu’au terminus d’autobus de Chambly avant de se rendre à son travail à Longueuil. Il l’utilise aussi pour des déplacements dans la municipalité. Il voit plusieurs avantages à utiliser davantage le vélo que l’auto. « C’est bon pour la santé, l’environnement et le portefeuille », dit-il.

Constat

D’emblée, il souligne que les pistes cyclables séparées des rues sont bien déneigées « même après une tempête ». Lorsqu’elles font partie intégrante de la rue, elles sont par contre recouvertes de neige. Il doit donc se déplacer dans la rue. Luc Baillargeon mentionne que la cohabitation avec les voitures se déroule bien. « Ce n’est pas dans mes habitudes de rouler dans la rue comme une auto, mais là, je n’ai pas le choix. À date, surprenamment, ça va bien. J’aurais pensé que ça aurait été plus difficile », analyse-t-il.

Au départ, il craignait surtout de geler. « J’avais peur d’avoir froid. Je m’étais beaucoup habillé. Finalement, j’ai eu tellement chaud! En vélo, le froid n’est pas une contrainte », souligne le cycliste.

Le hic réside plutôt dans les supports à vélo, qui sont trop peu nombreux et non déneigés en hiver. « Je finis par l’accrocher à un lampadaire ou le mettre dans un banc de neige », indique-t-il.

« C’est une belle expérience. J’ai toujours adoré faire du vélo. Ça permet de plus découvrir la ville. » – Luc Baillargeon

De plus, il estime gagner du temps à l’occasion en se déplaçant à bicyclette plutôt qu’en auto. Pour la majorité de ses déplacements, le temps est le même, mais il n’a pas à déneiger ou à déglacer sa voiture. Pour se rendre au terminus d’autobus, c’est plus rapide à vélo. « Je n’ai pas besoin de marcher pour me rendre à un arrêt et y attendre l’autobus », mentionne M. Baillargeon.

Équipement

Le Chamblyen utilise un vélo avec des roues un peu plus larges. « Je m’étais demandé si j’utilisais une roue avec des clous. Finalement, je n’en ai pas besoin. Quelqu’un qui serait plus inquiet pourrait le faire et il n’aurait plus de doute de rouler sur la glace », estime-t-il.

Luc Baillargeon souligne que son vélo est doté de lumières. Ce qui lui permet d’être plus visible pour les automobilistes. Des sacoches sont aussi accrochées à son bicycle afin de pouvoir y mettre ses effets personnels ou ses achats.

Accessibilité

L’une de ses motivations était aussi de montrer aux autres que se déplacer à vélo l’hiver, c’est faisable. « Avec Éco-citoyens Chambly, on veut montrer que de bons comportements pour l’environnement sont accessibles. Parfois, on évite de passer à l’action. On veut donc sensibiliser par l’exemple », indique-t-il.

Luc Baillargeon conseille aux personnes intéressées de l’essayer pour constater que c’est faisable. « C’est une belle expérience. J’ai toujours adoré faire du vélo. Ça permet de plus découvrir la ville », affirme-t-il.

Selon lui, la seule chose qui mériterait d’être améliorée pour faciliter davantage les déplacements à vélo serait l’ajout d’une piste cyclable sur la route 112.