Mont Rougemont : un avenir à protéger

La Coalition des Montérégiennes, dont fait partie le mont Rougemont, a dévoilé, le 4 avril dernier, ses plans de conservation pour chacune de ses collines.

Trente-sept actions sont notamment identifiées dans le plan, présenté sous forme de fiches synthèses, pour permettre de conserver le mont Rougemont. « On ne va pas quêter de l’argent. Ce sont des gestes concrets à poser pour lesquels nous devrons, évidemment, trouver des sources de financement. Mais l’idée, c’est que l’on commence déjà à les mettre en place », explique au journal Pierre Pontbriand, coordonnateur de l’Association du mont Rougemont (AMR).

« Les gens ne font pas le lien entre la conservation, la biodiversité et la survie de l’humanité », met en corrélation Guy Adam, maire de Rougemont. Il souligne ses 15 ans à travailler sur la réduction des gaz à effet de serre. « Les acheteurs de F-150, il faut qu’ils changent d’attitude. Comment les faire changer d’attitude? Avec des choses pratiques », exprime celui qui a déjà été vice-président de l’AMR.

« Les acheteurs de F-150, il faut qu’ils changent d’attitude. » – Guy Adam

Objectif du plan

L’objectif du plan est de rallier propriétaires, municipalités, MRC et gouvernements à la mise en œuvre d’actions concrètes pour accroître la conservation des milieux naturels et la connectivité écologique des monts Royal, Saint-Bruno, Saint-Hilaire, Rougemont, Saint-Grégoire, Yamaska, Shefford, Brome, Mégantic, ainsi que les collines d’Oka et le mont Rigaud, et ce, dès 2023.

150 millions $

Chaque organisation s’est vouée à un exercice « rigoureux » pour établir un portrait actualisé des milieux naturels de chacune des collines et identifier des actions pour que la conservation des Montérégiennes soit prise en considération dans tous les aspects de l’occupation du territoire. Ce travail effectué au cours de la dernière année « a confirmé que les collines subissent de fortes pressions qui menacent leur intégrité écologique », mentionne la Coalition. Tout ce qui doit être protégé a été identifié. Les cibles de protection concernent autant les massifs forestiers, les milieux humides, les milieux aquatiques et riverains, que les milieux ouverts (prairies et friches). Les stratégies et les actions qui en découlent ont été « méticuleusement » évaluées, chiffrées et dotées d’indicateurs de suivi. Ensemble, les membres de la Coalition ont évalué à 150 millions de dollars le budget nécessaire pour protéger, restaurer et connecter chacune des Montérégiennes au cours des cinq prochaines années. Rappelons que ce montant s’inscrit dans la demande globale de 750 millions de dollars qui a été déposée par les organismes de conservation en décembre 2022 lors de la COP15.

Pour consulter les Plans de conservation des collines montérégiennes.