L’UPA sensibilise les agriculteurs à l’importance des bandes riveraines

Les agriculteurs qui possèdent des terres aux abords d’un cours d’eau étaient invités à une séance d’information présentée par l’Union des producteurs agricoles (UPA) afin de les sensibiliser à l’importance des bandes riveraines.

Le journal s’est entretenu avec Jérémie Mercier, agroéconomiste et conseiller en agroenvironnement à l’UPA, qui présentait cette rencontre. La conférence était principalement destinée aux agriculteurs, mais les membres des municipalités et de la MRC de Rouville étaient également invités. « On veut créer une occasion de discussions », dit-il.

Au cours de cette rencontre, M. Mercier présentait la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables (PPRLPI), qui existe depuis 1987 et qui régit les bandes riveraines. « C’est important de le rappeler. On réalise qu’elle est complexe et on comprend que les producteurs ont parfois la tête qui tourne quand ils essaient de la comprendre », indique le conférencier.

Cette politique stipule que rien ne devrait être aménagé ou cultivé à l’intérieur de trois mètres des hautes eaux. Cependant, lorsque le terrain est en pente, un mètre doit être conservé sur le replat. Les agriculteurs ne peuvent utiliser de matières fertilisantes ou de pesticides dans cette zone.

« On tente de trouver la valeur et de montrer en quoi la stabilisation de la berge peut être bénéfique. » – Jérémie Mercier

Selon la caractérisation de la bande riveraine en Montérégie, à certains endroits, un faible pourcentage d’agriculteurs respectent le PPRLPI. La caractérisation n‘a pas été effectuée dans la MRC de Rouville. On a indiqué au Journal de Chambly que cela n’est pas fait puisque aucune obligation gouvernementale n’y est rattachée. Toutefois, c’est dans la volonté de la MRC de le faire éventuellement. Pour 2020, la priorité est du côté du Plan régional des milieux humides et hydriques (PMRHH), selon la demande du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.

Protection

M. Mercier mentionne que l’importance de protéger les bandes riveraines est dans un souci de qualité de l’eau. Il ajoute que « le but (de la rencontre) est d’essayer de persuader tous que la bande riveraine, c’est plus qu’un règlement ».

Durant la séance d’information, le conférencier tente également de démontrer l’importance de protéger cette zone en calculant, sur le plan économique, ce que la bande riveraine peut apporter. « On tente de trouver la valeur et de montrer en quoi la stabilisation de la berge peut être bénéfique pour un producteur. Il y a perte de terrain si elle n’est pas stabilisée. Ça peut être une perte de terrain cultivable. Aussi, avoir des végétaux au bord d’un cours d’eau évite de devoir faire des rénovations de la berge. On n’a pas de dépenses, c’est payant », soutient-il.

L’UPA n’est pas là pour dire quoi faire sur les berges et comment les aménager, mais pour guider. D’autres organismes peuvent aider les agriculteurs en ce sens.

Ces rencontres sont présentées un peu partout en Montérégie cette année. L’objectif est de guider les agriculteurs et de les sensibiliser.