La rainette faux-grillon en péril

Plusieurs voix s’unissent pour préserver l’habitat de la rainette faux-grillon en Montérégie.

En Montérégie, où les pertes d’habitats sont les plus importantes au Québec, il ne subsisterait aujourd’hui que neuf grandes populations de rainettes faux-grillon, que l’on retrouve normalement à Carignan, Saint-Bruno-de-Montarville, Longueuil, Boucherville, Brossard, La Prairie, Notre-Dame-de-l’Île-Perrot ainsi que dans la MRC de Beauharnois-Salaberry, selon l’organisme Ciel et Terre.

Notons que dans la ville de Carignan, ayant été désignée comme faisant partie de l’habitat essentiel de la rainette, on aurait cessé d’entendre la rainette depuis quelques années en raison de travaux, une situation jugée préoccupante par l’organisme.

« (…) il serait important de maintenir des espaces humides et des couloirs de biodiversité ici aussi. » – Marie-Josée Béliveau

« Couvrant une superficie d’environ 300 hectares au total, cette métapopulation est située au sud de la route 116, au nord du chemin Chambly et à l’ouest de la rivière Richelieu. En 2004, les inventaires du Ciel ont permis de recenser 19 sites de reproduction, dont 6 étaient situés à Carignan. La majeure partie de ces sites de reproduction est située sur des terres privées, en bordure du Grand bois de Carignan/Saint-Bruno ou en périphérie de ce dernier, en milieu agricole », relate Ciel et Terre dans un rapport présenté à la Ville de Carignan et accessible au public.

Rétablir les colonies

L’anthropologue, géographe et néodémocrate dans Beloeil-Chambly, Marie-Josée Béliveau, a réclamé que l’ensemble des partis fédéraux s’engage à mettre en place un décret d’urgence pour interrompre les travaux en cours à proximité du boisé Du Tremblay, dans l’habitat de la rainette à Longueuil. Elle souhaite que sur le territoire de la circonscription, incluant Chambly et Carignan, on agisse pour préserver les couloirs de biodiversité. « Même si les rainettes sont peu observées à Chambly, il serait important de maintenir des espaces humides et des couloirs de biodiversité ici aussi, et de voir au rétablissement de colonies, comme cela se fait au mont Saint-Bruno », a-t-elle déclaré au journal.