Deux fermes d’ici contribuent à la protection de la rivière des Hurons

La ferme Léo Ferra, à Marieville, et la ferme Gestion petit manoir à Saint-Mathias-sur-Richelieu ont permis la plantation d’arbres et de végétaux sur leurs terres en bordure de la rivière des Hurons afin d’aider sa protection.

 

L’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Montérégie et Alternative Land Use Services (ALUS) Canada ont souligné récemment les efforts mis par des agriculteurs pour améliorer l’environnement. Parmi les projets, on retrouve celui du reboisement des bandes riveraines de la rivière des Hurons, dont font partie les deux fermes. Des arbres et des arbustes indigènes ont été plantés sur environ deux hectares de terrain en friche. L’UPA mentionne que ce projet a contribué « au rétablissement des espèces de poissons en péril de la rivière Richelieu ».

Du côté de la ferme Léo Flora, Dominic Sansoucy explique qu’une parcelle de terre donnant sur un ruisseau s’était détachée de son domaine. Il a fait appel à l’UPA de la Montérégie afin de voir ce qui pouvait être fait. On lui a alors parlé du programme Alus et que des fonds étaient dédiés pour le bassin versant de la rivière des Hurons.

Des spécialistes l’ont aidé à remodeler la berge et à la végétaliser. « J’ai toujours été en faveur d’améliorer les berges avec des végétaux plutôt que des roches. Les endroits où il y a des arbres, la terre ne se décroche pas », soutient celui qui est copropriétaire de la ferme avec son père.

Ces derniers ont plusieurs terres en bordure de ruisseaux ou de rivières. Sur 300 hectares, il y a en 75 % qui débouchent sur un cours d’eau. Il est donc primordial pour lui de les préserver de l’érosion. « Je veux éviter que ma terre riche se détache et aille dans les ruisseaux. J’aime mieux pouvoir les cultiver », soutient M. Sansoucy.

Olivier Martin, propriétaire de la ferme Gestion petit manoir, avait lui aussi un problème d’érosion. Des aménagements ont été faits graduellement depuis quelques années et ils perdurent. « J’ai toujours dit que pour respecter les bandes riveraines, il faut être dédommagé ou encadré. Je ne voulais pas faire une action et que finalement, deux ans après, ça ne fonctionne plus. Là, ça a été fait avec un expert et ça tient », soutient-il.

M. Martin ajoute que les plantations font en sorte que la bande riveraine est plus visible. « On sait qu’il faut se tenir plus loin de la rivière. Avec les arbustes, c’est frappant, on sait où arrêter », mentionne celui qui cultive maïs, soya, blé et qui possède des porcs.

Chaque agriculteur a également donné une parcelle de terre qu’il ne cultivait pas afin que celles-ci soient reboisées.

Plus de 32 agriculteurs

Au total, 32 agriculteurs en Montérégie ont réalisé des projets grâce au programme ALUS. Ce sont donc un peu plus de 20 hectares de terres agricoles qui ont reçu un aménagement. Selon l’UPA, cela « a permis d’améliorer l’environnement et la qualité de vie de leurs concitoyens. Les impacts sont bien réels : réduction des odeurs, absorption des polluants dans l’air, réduction des pesticides, des nutriments et des sédiments ».

Ces aménagements ont également été possibles grâce à la participation financière du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, ainsi que du ministère des Pêches et Océans Canada via le Fonds de la Nature du Canada pour les espèces aquatiques en péril.