Démocratie Chambly exclu du conseil municipal

Julie Daigneault s’est inclinée devant la mairesse sortante, Alexandra Labbé.

L’effervescence était palpable, en début de soirée, chez la soixantaine de sympathisants de Démocratie Chambly (DC) réunis aux Délires et Délices de Chambly. L’énergie insufflée par les partisans de DC n’aura pas suffi à Julie Daigneault, qui a dû s’avouer vaincue lors des élections municipales du 7 novembre, amassant 28,58 % des voix.

Mme Daigneault a pris du retard dès le début du dépouillement et n’a jamais été en mesure de rattraper l’écart. Elle soulève le taux de vote faible qui ressort de ce résultat. En effet, seulement 7 381 votants ont exercé leur devoir de citoyen. « Le faible taux de participation me surprend. C’est un message très particulier d’un grand désintérêt que les citoyens envoient; un désintérêt envers la politique municipale et des enjeux de leur Ville. Je m’attendais à un plus grand taux de participation », commente-t-elle. Pour expliquer ce taux peu élevé, elle émet comme hypothèse le fait que seulement deux ans séparent l’élection précédente à celle-ci, ainsi que l’élection fédérale, qui a eu lieu tout juste avant ce scrutin municipal.

« C’est un message très particulier d’un grand désintérêt que les citoyens envoient; un désintérêt envers la politique municipale et des enjeux de leur Ville. » – Julie Daigneault

Un raz-de-marée au conseil

Au sein du conseil municipal, il ne restera aucun élu de l’équipe de Démocratie Chambly.

Dans le 1er district, Denis Missud a obtenu 30,78 % des votes alors que son opposant principal, Carl Talbot, en a obtenu 49,47 %.

Lucie Legault, du 2e district, qui a amassé 42,61 % du vote, a plié l’échine devant Jean-François Thibault à 55,76 %.

Pour sa part, Marie Lise Desrosiers a récolté 39,11 % des votes dans le 3e district, derrière Colette Dubois 58,94 %.

Dans le 4e district, Samuel Robert a récolté 21,72 % du choix électoral comparativement à 77,47 % pour Annie Legendre.

Dans le 7e district, Patrick Dufresne a recueilli 37,94 % du scrutin contre 55,26 % pour Justin Carey.

Dans le 8e district, Mathieu Beauregard a vécu le duel le plus serré de la soirée avec 46,9 % du vote contre 51,95 % pour Jean-François Molnar.

À chaud, ce balayage que vient de subir DC est difficile à expliquer. « Il faudra bien prendre le temps de décanter tout ça et d’analyser les choses. C’est quand même assez surprenant. Et, pour moi, ce qui est surprenant, c’est de voir que ce sont des gens qui ne vivent pas dans leur district qui ont été élus. Ça reste une grande incompréhension. Ce sera aux citoyens à voir ce que ça donnera après. »

La suite des choses

En visant la mairie, Julie Daigneault jouait gros et mettait sur la sellette son poste de conseillère du huitième district. La femme engagée n’entend pas disparaître de la scène municipale. « C’est important de rester là et mon équipe est engagée. On souhaite demeurer et on est tous des citoyens engagés. Les citoyens nous ont parlé en porte-à-porte et on a entendu. C’est important de porter leur voix encore même si on n’est plus assis au conseil. »

Une campagne tempérée

Alors que certains s’attendaient à une campagne polarisante, voire déchirante, c’est une campagne somme toute tempérée qu’ont servie aux citoyens l’équipe de Julie Daigneault et le clan d’Alexandra Labbé. « On s’était dit que l’on avait des idées à défendre et qu’on les défendrait; que si les autres voulaient faire autrement, ça leur appartenait. Il était important pour nous de défendre les gens dans nos districts. On avait un programme bien réfléchi et que l’on souhaitait défendre auprès des citoyens », termine l’ancienne conseillère du district des Grandes-Terres.