Un débat civilisé entre les candidats de Beloeil-Chambly

Cinq des sept candidats en lice pour les élections fédérales dans Beloeil-Chambly se sont rencontrés pour un débat qui s’est voulu très civilisé et informatif pour la centaine de personnes présentes à Mont-Saint-Hilaire.

Ce débat, organisé conjointement par les chambres de commerce du comté et des médias locaux, s’est déroulé sans Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois, qui a dû annuler sa présence le matin même. Au sein de son équipe, on a indiqué au Journal que l’agenda du candidat, aussi chef, était complexe. On a évalué les possibilités qu’il y participe sans toutefois trouver le moyen.

Les candidats présents étaient Matthew Dubé, député sortant et candidat du Nouveau Parti démocratique, Chloé Bernard, du Parti populaire du Canada, Véronique Laprise, du Parti conservateur du Canada, Marie-Chantal Hamel, du Parti libéral du Canada, et Pierre Carrier, du Parti vert. Michel Blondin, chef du Parti pour l’indépendance du Québec, était dans la salle. Les organisateurs avaient limité à cinq le nombre de candidats pour faciliter le débat.

De manière générale, les candidats ont présenté les lignes de leur parti respectif concernant les différents enjeux. Matthew Dubé a, pour sa part, évoqué les projets qu’il a réussi à réaliser au cours de ses deux mandats.

Rivière Richelieu

Dans le cas des enjeux plus locaux, le Richelieu est revenu à différentes reprises dans les réponses des candidats. M. Carrier a souligné que jeune, « il rêvait de s’y baigner », mais qu’il ne peut toujours pas en raison de la pollution et de la présence des bateaux. Il a soutenu que les dossiers locaux doivent être la priorité.

M. Dubé a rappelé avoir déposé une motion en chambre afin que les municipalités aient plus de pouvoir pour intervenir sur le Richelieu. De plus, il souhaite que le barrage Fryer, qui relie les villes de Richelieu et de Carignan, devienne cyclable.

« Je vis dans la région, je bois la même eau. J’ai rencontré les maires, j’ai compris que les installations étaient dépassées et ne suffisaient plus. Je m’engage à faire avancer ce dossier », soutient Mme Hamel.

Pour Mme Laprise, il y a beaucoup de travail à faire en ce qui a trait à la qualité de l’eau et à la navigation. Elle souhaite coordonner le dossier dans un gouvernement conservateur pour le faire avancer.

Pétrole

L’oléoduc a aussi occupé une partie du débat. La libérale précise que l’oléoduc fait partie d’une période de transition économique. Le parti conservateur a un plan écoénergétique qui consiste à transporter du pétrole d’ouest en est et de l’électricité dans l’autre sens. La candidate précise que le Québec doit accepter pour que le projet aille de l’avant.

De son côté, le candidat duNPD soutient que son parti « veut donner le pouvoir au Québec de bloquer les projets d’oléoduc ». Il souhaite aussi éliminer les subventions aux pétrolières pour investir dans les transitions énergétiques afin de réduire la dépendance au pétrole.

Environnement

Le seul moment de discorde dans la soirée est survenu lorsque Mme Bernard a soutenu que des scientifiques avaient déposé une lettre à l’ONU indiquant qu’il n’y avait pas d’urgence climatique. Tous les autres candidats ont affirmé que l’on devait poser des gestes concrets pour diminuer la pollution et les pesticides.