Un combat de titans
Dans Shefford, Andréanne Larouche du Bloc québécois garde son titre de députée face à Pierre Breton du Parti libéral.
Les deux s’étaient livrés un virulent bras de fer en 2019 alors qu’un écart de 1 % avait séparé les deux candidats. Cette fois, la lutte a été chaude pendant un certain temps jusqu’à ce que Mme Larouche, députée sortante, s’échappe et ne regarde plus en arrière. Au moment d’écrire ces lignes, elle cumulait 8 783 votes (42, 2 %) alors que Pierre Breton avait amassé 6 672 votes (31 %). « Un gros merci au gens de Shefford. Ce sont eux qui décident et je le reçois avec humilité », exprime Andréanne Larouche satisfaite.
Les sondages étaient serrés tout au long de la campagne. Or, c’est un écart oscillant entre 12 et 13 % que le résultat présente. « C’est pour ça que je ne commente pas les sondages. Je sentais une différence sur le terrain versus ce qu’ils affichaient. Je sens une reconnaissance pour mon travail, pour ma présence sur le terrain et au parlement. On a défendu les Québécois et les gens de Shefford. Ça a été reconnu ce soir », complète celle qui représentera pour un second madat les gens de Shefford.
La réaction de M. Breton
Sur le coup de minuit, entre déception et reconnaissance, l’adversaire vaincu a offert ses commentaires au journal : « On a tout donné durant cette campagne. On en sort la tête haute pour tout ce qu’on a pu offrir, ou du moins appuyer sur le plan local. Nous avons eu un appui indéfectible de la part de milliers de citoyens, et je les en remercie. On a pu faire part de toutes nos priorités et de ce qu’on aurait souhaité faire dans différentes municipalités de la circonscription, alors on en est très très heureux. »
M. Breton estime qu’en élisant à nouveaux les libéraux, « les Canadiens, de façon générale, ont choisi la voie du progrès », bien qu’ils ne leur aient pas accordé la majorité.
Quant à sa propre défaite dans la circonscription, il n’a pas caché sa déception. « Il y a des choses qu’on ne contrôlait pas, et je peux comprendre que certains électeurs aient éprouvé de l’insatisfaction à l’égard de mon chef. Malheureusement, j’en ai écopé. On a fait ce qu’on a pu dans le comté. Je suis déçu que les gens de Shefford ne se soient pas assis à la table des décisions pour les prochaines années, car on avait beaucoup de choses à offrir, à livrer dans le comté. »
En collaboration avec Chloé-Anne Touma