Les attentes des villes envers les candidats aux élections fédérales
La campagne électorale fédérale est officiellement lancée et chacun des candidats et des partis y va avec ses promesses et ses engagements. Le Journal a sondé les maires des villes afin de connaître leurs demandes et leurs attentes envers les candidats.
Des candidats ont rencontré les différents maires et mairesses afin d’en discuter.
Un des principaux enjeux sur le plan fédéral dans la région est la rivière Richelieu et l’érosion des berges. Le maire de Richelieu, Jacques Ladouceur, et la mairesse de Saint-Mathias-sur-Richelieu, Jocelyne Deswarte, aimeraient que le fédéral agisse et prenne véritablement position. « La vitesse (des bateaux), c’est terrible. Ça gruge la terre des deux côtés de la rive. Personne n’agit », soutient-elle. M. Ladouceur souligne que les rapides causent aussi problème. « Ce n’est pas aux municipalités d’intervenir; on n’a pas l’argent », affirme-t-il.
Plus de souplesse
Le maire de Richelieu aimerait que le fédéral laisse plus de souplesse aux municipalités dans l’utilisation de subventions. « On demande plus de souplesse pour que soient admissibles les dépenses quand on réalise les travaux avec nos employés », dit-il. M. Ladouceur, qui est aussi préfet de la MRC de Rouville, souhaite que le fédéral accorde plus de souplesse également dans le déploiement d’Internet haute vitesse dans les villes agricoles.
Il aimerait aussi que le fédéral prenne enfin position sur l’avenir du barrage Fryer, inutilisé depuis plusieurs années. « Soit qu’il le défasse, soit qu’il crée un lien avec l’Île Sainte-Thérèse. On pourra développer un attrait autour avec un stationnement et une piste cyclable. Ça prend de la volonté », dit-il.
Aides financières
Mme Deswarte, dont la municipalité est principalement agricole, aimerait obtenir davantage d’aide financière du fédéral. « On a un poumon à Saint-Mathias et à Richelieu, le boisé Catherine. On aimerait que le fédéral nous aide avec une subvention pour qu’on puisse l’acheter à ses propriétaires. C’est important de le garder », mentionne-t-elle. La mairesse souhaite aussi que la Municipalité se dote d’une salle pour les jeunes.
L’environnement pour Marieville
Cité à plusieurs reprises, l’environnement est au cœur des préoccupations des élus de Marieville. « Notre priorité numéro un est l’environnement. On aimerait que le fédéral nous donne un coup de main dans ce domaine, notamment pour les cours d’eau et les plantes envahissantes. On a besoin d’expertise et d’aide financière pour intervenir. Il faut aussi entreprendre des actions concertées », soutient la mairesse Caroline Gagnon.
La Ville aimerait aussi avoir de meilleures relations, en termes d’accessibilité, avec les instances gouvernementales fédérales.
Chambly et Carignan
La mairesse de Chambly, Alexandra Labbé, en fonction depuis seulement trois mois, n’avait pas beaucoup d’enjeux à soulever. Elle a également rencontré des candidats mais soutient ne pas leur avoir soumis de demande particulière ou d’enjeu.
« Certains dossiers sont en train de se régler. Je ne crois pas que l’issue des élections y changera quelque chose », indique-t-elle. Il y a notamment le retour sur la valeur foncière du fort Chambly. La mairesse précise que les dialogues dans ce dossier sont davantage administratifs.
Pour ce qui est du bassin de Chambly, elle s’en remet au COVABAR et y « joindra sa voix si nécessaire ».
Le maire de Carignan, Patrick Marquès, est actuellement en vacances. Il n’a donc pas été possible de lui parler à ce sujet. À la Ville, on a indiqué qu’il « s’agit de questions politiques et qu’il n’y a que M. Marquès qui soit en mesure d’y répondre ».