« Une préoccupation de toujours »

L’école secondaire de Chambly réagit aux arrestations liées aux menaces proférées sur les réseaux sociaux à l’égard des membres du personnel de l’école secondaire Louis-Philippe-Paré.

Le Service de police de Châteauguay (SPC) a procédé la semaine dernière à l’arrestation de cinq individus en lien avec les menaces proférées sur les réseaux sociaux à l’égard des membres du personnel de l’école Louis-Philippe-Paré. « Je ne pense pas que nos enseignants vivent dans la crainte, mais c’est une préoccupation de toujours, la violence des élèves envers les enseignants », mentionne Caroline Gaigeard, directrice de l’école secondaire de Chambly.

Malgré ce qu’elle qualifie de « belle clientèle » à Chambly, Mme Gaigeard considère envisageables les accrochages entre élève et enseignant. C’est une réalité qui est nommée et discutée au sein du personnel scolaire. La violence peut toutefois ne pas provenir des élèves, mais bien des parents. De la violence verbale, physique ou à l’écrit provenant de parents, la directrice en a connu au cours de sa carrière. « On a ce souci d’appuyer notre personnel. La ligne directrice est claire. Le personnel établit un premier contact courtois, mais s’il voit que ça dégénère, il le transmet tout de suite à un membre de la direction », explique celle qui considère que le personnel n’a pas la tâche de supporter ce problème.

Sensibilisation auprès des élèves

Les réseaux sociaux sont omniprésents chez les jeunes. Ceux-ci ne réalisent pas toujours le poids des mots qu’ils peuvent y déposer. La sensibilisation devient un travail à faire en amont. « On en a fait plus que jamais l’an passé avec l’enseignement à distance », renchérit Mme Gaigeard. La policière sociocommunautaire éduque les élèves sur la cyberintimidation. Aussi, les éducateurs spécialisés mettent de l’avant un programme de cyber-réflexion nommé BIP (Bloque la personne qui t’envoie des messages blessants; Ignore ces messages, ne réponds pas; Parles-en avec un adulte). Il arrive que, d’eux-mêmes, des élèves en viennent à dénoncer l’intimidation qu’ils vivent sur le Web. Des parents transmettent également des captures d’écran inappropriées que peut recevoir leur enfant. L’école intervient donc même si, parfois, les échanges intimidants ont lieu hors des jours d’enseignement.