Une lutte contre les troubles anxieux des jeunes

Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre s’est vu remettre le Prix d’excellence de l’administration publique 2021 dans la catégorie Santé et services sociaux pour le déploiement national du programme de prévention des troubles anxieux HORS-PISTE.

Destiné au milieu scolaire, le programme HORS-PISTE, implanté en 2020, propose des ateliers présentés dans les classes et les gymnases, qui s’adressent aux élèves, à leurs parents et aux membres de l’équipe-école. L’animation est prise en charge par des acteurs de l’école et du Centre intégré de santé et de services sociaux ou d’organismes communautaires de chaque région.

20 000
C’est le nombre de jeunes qui ont bénéficié du programme jusqu’à présent

Le journal s’est entretenu avec Richard Deschamps, instigateur du projet et PDG du CISSS, pour en savoir plus sur le programme déployé dans plusieurs écoles, dont l’école secondaire Monseigneur-Euclide-Théberge à Marieville.

Une détresse réelle

« Je suis éducateur spécialisé et travailleur social à la base, et ce projet-là, c’est mon bébé. Tout au long de mon parcours, j’ai été confronté à la détresse des jeunes en matière de troubles anxieux. D’ailleurs, tout le monde, à un moment donné dans sa vie, est témoin de la détresse d’un proche aux prises avec des troubles anxieux ou en a fait sa propre expérience. »

M. Deschamps a été mandaté par le ministère de la Santé et des Services sociaux pour mettre en place, rapidement, une équipe de soutien dédiée spécifiquement au déploiement terrain du programme HORS-PISTE « afin qu’elle soit implantée au Québec, dans toutes les régions », raconte le PDG.

Une forte demande

Aujourd’hui, le programme HORS-PISTE connaît un vif succès auprès d’une clientèle dont les troubles anxieux, exacerbés durant la pandémie, la rendait particulièrement vulnérable.

« Nous avons 800 animateurs déployés au Québec, qui ont pu intervenir auprès de 20 000 jeunes », indique M. Deschamps. Au total, 77 écoles participent au programme, tandis que 21 autres procéderont à son implantation. Le PDG espère que des parents ou des écoles se manifesteront pour que leurs enfants.