Rattraper la grève des profs dans la région
L’Instance régionale de concertation en persévérance scolaire et réussite éducative de la Montérégie (IRCM) a dévoilé son plan d’action concret pour soutenir les mesures de rattrapage scolaire annoncées par le ministère de l’Éducation.
Ce plan, élaboré en collaboration avec les acteurs locaux et en appui aux établissements scolaires de la région, vise à mettre en place des initiatives pour aider les élèves de la région à surmonter les défis liés à la grève des enseignants.
Un engagement financier et humain important
L’IRCM répartit le budget qui lui a été alloué entre 27 projets complémentaires aux initiatives gouvernementales et qui doivent être réalisés d’ici le 31 décembre 2024. Cet investissement s’ajoute aux actions spécifiques au milieu de l’éducation entreprises par le gouvernement du Québec, qui accorde également un financement direct à certains organismes communautaires en Montérégie, en particulier les maisons de jeunes.
« Le montant total alloué pour le plan de rattrapage en Montérégie est chiffré à 700 000 dollars. Ce montant a été calculé en fonction du nombre de jours de grève, donc des jours de classe perdus. Les projets ont été sélectionnés selon les préoccupations ministérielles. Les critères incluent la francisation, la littératie, la motivation des jeunes à retourner à l’école et le tutorat », explique au journal Wahid Bentour, porte-parole de l’IRCM.
Des projets ciblés et complémentaires
L’IRCM est convaincue que la collaboration et la mobilisation de tous les acteurs du milieu sont essentielles pour garantir une réponse efficace et durable aux défis rencontrés par les élèves de la Montérégie.
Une attention particulière est portée par les projets pour les personnes issues de l’immigration qui répondent à une préoccupation ministérielle, d’où la mise en place de mesures spécifiques telles que la francisation et l’amélioration de la littératie.
« En Montérégie, on compte en moyenne huit journées de grève. D’autres régions, notamment Montréal, ont été plus affectées.
Mais nous aimerions dire que chaque journée perdue est une journée en moins pour la réussite éducative des jeunes, et il est essentiel de mettre l’accent sur ce point », de conclure M. Bentour.