Quand les milieux de garde se font désirer

Bien que la pénurie de personnel, généralisée à la grandeur du réseau de l’éducation, ne date pas d’hier, elle continue de faire des vagues dans les CPE.

Questionné par le journal à ce sujet, le député de Chambly et ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a répondu qu’il étudiait les possibilités pour remédier au problème, mais que la pénurie de main-d’œuvre s’observait dans plusieurs secteurs au Québec. « Beaucoup de services dans tous les secteurs au Québec sont touchés par une pénurie de main-d’œuvre. Je pense notamment aux hôtels, qui ne peuvent ouvrir toutes leurs chambres à la clientèle pour cette raison. Les restaurants aussi, et c’est la même chose pour les camps de jour et les garderies. Je travaille avec Jean Boulet, le ministre du Travail, et Mathieu Lacombe, ministre de la Famille, et nous essayons de trouver des solutions. »

« La réalité est assez triste, actuellement, pour plusieurs parents de la région. » – Mélanie Gauthier

Créer des places et former la relève

« La réalité est assez triste, actuellement, pour plusieurs parents de la région. Beaucoup de familles se sont retrouvées sans milieu de garde en raison des fermetures engendrées par la COVID, et ça a allongé nos listes d’attente à nous », reconnaît Mélanie Gauthier, directrice générale du Centre de la petite enfance Franquette la grenouille, à Chambly. « Actuellement, on est en pénurie de personnel dans les CPE. On a mis sur pied, avec les associations de CPE de la région, des programmes de formation intensive auprès d’employés, on a participé à un projet pilote qui consiste à engager une employée sans formation, rémunérée en partie grâce à une subvention, pour financer la formation qu’elle doit suivre à raison de trois jours par semaine, en parallèle de son travail au CPE. Ça permet ainsi de développer de la main-d’œuvre à court terme », indique-t-elle.

Quant au problème adjacent, celui du manque de places, elle révèle qu’un projet a récemment été déposé par son CPEpour faire construire une troisième installation afin de générer 80 places supplémentaires à Chambly, ce qui relâchera la pression. « On croise les doigts. Il y a eu beaucoup de fermetures des milieux de garde. Beaucoup de familles se sont retrouvées sans milieu de garde, et ça a allongé nos listes d’attente à nous. Mais on croise les doigts, car on a déposé un projet pour faire construire une troisième installation qui créerait 80 places supplémentaires. »