Et tombent les masques

Il n’y a toujours pas de date prévue quant à la finalité entière du port du masque dans les écoles.

Au retour de la semaine de relâche, les élèves n’auront plus à porter le masque lorsqu’ils seront assis en classe. Le couvre-visage sera maintenu dans les aires communes, lors des déplacements et pendant le enseignants scolaire. « À l’extérieur de ces circonstances, il faut le porter pour l’instant. Il est possible que la Santé publique donne d’autres allégements mais je n’ai pas de calendrier pour ça », indique Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation et député de Chambly.

Deux ans de vie scolaire avec des mesures laissera des traces chez les enfants convient le ministre. « C’est certain qu’il y a des répercussions pour les élèves », dit Jean-François Roberge, qui est en consultation avec les différents partenaires et représentants du milieu scolaire pour faire un bilan sur l’état des élèves et membres du personnel. En ce qui a trait aux élèves, il est question principalement de santé mentale et de réussite scolaire. Selon ce qui émanera des consultations, « on tracera la ligne pour l’an prochain sur ce que l’on doit faire pour soutenir nos élèves », ajoute-t-il.

Négociations pour 2023

Le 29 septembre 2021 marquait la signature du nouveau contrat de travail des enseignants couvrant la période 2020-2023. Cette signature sonnait la fin d’une ronde de négociations entreprises depuis plus de 23 mois. C’est donc l’an prochain que le réseau scolaire et Québec retourneront à la table des négociations. « Il faut laisser vivre la convention actuelle qui contient des avancées exceptionnelles améliorant la condition d’enseignement […] c’est dur de le voir à ce moment-ci pour les enseignants car la tâche est tellement lourde à cause de la pandémie, je le reconnais. Au fil des années, on va mesurer l’impact de la convention qu’on vient juste de signer », exprime le ministre de l’Éducation, qui n’est pas dans une « dynamique de négociations ».

Lecteurs de dioxyde de carbone

2500 lecteurs de dioxyde de carbone (CO2) devaient être installés dans les locaux de classe, les locaux de spécialité, les laboratoires et les bibliothèques des établissements du Centre de services scolaire des Patriotes (CSSP). Le taux de CO2 dans les locaux ne doit pas dépasser 1500 parties par million (ppm). « Pour plusieurs de mes collègues, c’est un problème puisque le capteur indiquait souvent plus de 2000 ppm », fait part une enseignante du CSSP. Celle-ci souligne ouvrir les fenêtres de sa classe à toutes les récréations et pendant des périodes d’enseignement pour faire baisser le taux de CO2, à travers cet hiver froid. « À quand des données transparentes et claires sur la qualité de l’air dans les écoles, ainsi que des moyens tangibles pour l’améliorer? », questionne-t-elle. « On a rendu public mercredi dernier les données préliminaires par rapport aux lecteurs de CO2. On est encore en train d’apprivoiser ces nouveaux outils qui sont là pour nous aider. Même si tout n’est pas parfait, les résultats sont quand même encourageants […] je sais qu’il reste encore quelques classes qui sont encore à la recherche de solutions », fait valoir le politicien caquiste. Il chiffre à 96 % les classes affichant un taux de CO2 adéquat selon les normes.

Instrumentaliser des enfants

Un segment de l’émission La semaine des 4 Julie, animée par Julie Snyder, a semé la controverse il y a plusieurs semaines. Questionnés sur la vaccination obligatoire par l’animatrice, des élèves accompagnés de leur enseignante avaient affirmé être vaccinés et en faveur de la vaccination obligatoire. « On ne devrait jamais instrumentaliser les enfants. Pour moi, c’est une question d’éthique », avait commenté au journal  Joël Monzée, docteur en neurosciences. « Dans une classe, il est normal de permettre aux élèves de s’exprimer sur toutes sortes de sujets. Le travail des enseignants est de recadrer les informations et d’être bienveillants. Il faut que les jeunes aient l’occasion de parler des choses qui les touchent. Ceci dit, il faut protéger nos jeunes du danger de leur faire faire des débats d’adultes. Chaque geste que l’on pose doit être fait dans cette perspective (protéger nos jeunes) », complète le député de Chambly.