Zone rouge : les restaurateurs de plus en plus pénalisés

Alors que de plus en plus de restaurateurs passent en zone orange et rouvrent leurs portes, ceux de notre territoire se résignent à devoir garder leurs salles à manger closes et s’habituent à un autre modèle d’affaires.

Pour les restaurants de la région, tout repose depuis des mois sur la cueillette et la livraison. Pour certains restaurants de Chambly, il n’est toujours pas question de se tourner vers les services de livraison externes, qui réclament une commission pouvant aller jusqu’à 30 % des ventes. Mais il faut être bien rodé sur le plan de la logistique pour demeurer indépendant et fonctionnel.

« En zone rouge, très peu d’exploitants pourraient supporter une courte réouverture de trois semaines. » = François Meunier

Rester fermé mais recevoir de l’aide

François Meunier, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l’Association Restauration Québec (ARQ), se dit bien conscient des enjeux pour nos restaurateurs, mais estime que vu la hausse des cas de COVID-19 dans le grand Montréal, il vaut mieux demeurer fermé que de risquer d’investir dans une réouverture passagère.

« En zone rouge, très peu d’exploitants pourraient supporter une courte réouverture de trois semaines. Dans ces circonstances, il est préférable d’augmenter l’aide aux entreprises et qu’elles restent fermées. Il faut absolument être solidaire des restaurateurs en zone rouge. Pour eux, on parle de six mois de fermeture d’affilée. C’est assez incroyable et catastrophique à la fois. Le gouvernement devra ajuster les programmes d’aide pour ces exploitants qui peinent à survivre. »

Montrer l’exemple en zone orange

Avec la hausse des cas de COVID suivant la semaine de relâche, il est difficile d’imaginer que des municipalités du grand Montréal pourront passer en zone orange prochainement.

« Le gouvernement a ratissé large en Montérégie. Il va donc falloir qu’il envisage d’adapter le palier de certaines régions du grand Montréal où les choses se passent relativement bien. Mais c’est encore très risqué et nous ne sommes pas à l’abri d’une troisième vague. »

M. Meunier estime qu’il est important de faire sa part, du côté des restaurateurs comme de celui des clients, pour s’assurer d’adopter un comportement responsable en restaurant, car plus l’exemple positif sera montré en zone orange, plus les zones rouges auront des chances de passer à l’autre palier.

« Bien faire respecter les normes à l’intérieur des restaurants reste un défi. Mais on est confiants d’avoir convaincu la santé publique que l’on pouvait faire passer des zones, même peuplées, à l’orange. On demande aux gens d’être le plus responsables possible pour que les normes sanitaires soient respectées, et on rappelle que les restaurateurs sont obligés d’exiger une preuve de résidence. »