Vol en retard: Jacob Charbonneau milite pour les droits des voyageurs

TRANSPORT AÉRIEN. L’entrepreneur chamblyen Jacob Charbonneau croit dur comme fer en son projet de Vol en retard, une entreprise qui vise à sensibiliser la population à la possibilité de réclamation lors de retards ou d’annulations de vol.

Selon lui, les voyageurs ne savent pas qu’ils ont droit à une compensation financière si le vol qu’ils doivent prendre est en retard de plus de trois heures, est annulé ou surréservé.

«Les consommateurs ne connaissent pas vraiment leurs droits, affirme-t-il. Quand il faut en plus se battre contre un géant aérien et qu’on n’y connaît rien, c’est difficile.»

«Il y avait beaucoup de travail à faire, autant pour ce qui est de se faire connaître que de vérifier les jurisprudences dans des dossiers de réclamation», ajoute l’entrepreneur.

En trois mois, l’entreprise a déjà entamé le processus de réclamation de 500 de voyageurs.

«En ce moment, ça roule beaucoup, affirme l’entrepreneur. On a tout un logiciel en arrière de ça qui nous aide énormément.»

Vol en retard suit un modèle d’affaires sans risque, c’est-à-dire que si la réclamation échoue, le client n’a pas à débourser le moindre sou de sa poche.

«Nous sommes les premiers au Canada à offrir un système de réclamations dans de le domaine où le client n’a aucuns frais à payer si nous n’avons pas gain de cause», affirme M. Charbonneau.

Expertise dans le domaine

Le titulaire d’une maîtrise en administration en affaires (MBA) à l’Université de Sherbrooke connaît bien le milieu aérien, ayant travaillé au contrôle qualité de Transat pendant plus de cinq ans. Alors en poste avec la compagnie aérienne, il a décidé de suivre un MBA à Sherbrooke, où il a rencontré son associé Yanouk Poirier.

Si Vol en retard en est à ses premiers balbutiements, l’idée est arrivée dans l’esprit des deux entrepreneurs depuis quelques années.

«Il y a deux ans, on s’est dit qu’il fallait partir ça, explique Jacob Charbonneau. On ne savait pas à l’époque comment ça allait tourner, mais c’est certain qu’on voulait faire quelque chose.»

Complexité de la législation

Les consommateurs peuvent parfois avoir la tête qui tourne concernant les lois régissant les réclamations en cas de retard de vol.

«Les voyageurs ont trois ans pour avoir droit à une compensation financière, explique Jacob Charbonneau. Les compagnies aériennes peuvent toutefois invoquer des "conditions extrêmes", comme des bris mécaniques ou un ouragan. Il faut aussi que le client ait subi des pertes financières quelconques.»