Un legs axé sur le local

En juin prochain, Sébastien Dion aurait bouclé sa deuxième année à titre de président de la Chambre de commerce et d’industrie du Bassin de Chambly (CCIBC). La COVID-19 aura précipité son départ.

« La pandémie a été un accélérateur sous deux aspects. D’abord, à la Ferme (Guyon), ça a été une année record, notamment en horticulture avec le retour des jardins à la maison. L’alimentaire a aussi explosé. Ça a été une année importante pour la ferme. L’autre aspect est que nous étions deux à gérer les lieux auparavant. André (Dion), à cause de la COVID-19, a officiellement pris sa retraite. C’était déjà une job à temps plein. Là, c’est encore plus impliquant », développe l’ancien président de la chambre, Sébastien Dion.

C’est une transition qui ne peut s’opérer radicalement. Les prochains mois serviront à assurer le relais vers la nouvelle présidente, Anik Cormier, et son équipe.

Une fierté locale

C’est une nouvelle direction qu’avait donnée à la CCIBC Sébastien Dion. « Le virage que l’on a pris, c’est que l’on a vraiment personnalisé la campagne d’achat local. Au lieu de mettre l’accent sur les produits, on a misé sur l’histoire des entrepreneurs d’ici. On a mis leurs photos, d’où ils viennent, pourquoi ils ont choisi la région, que font-ils?, etc. On a personnalisé et ça a permis de mettre une couleur, un visage à qui s’identifier. On a mis de l’avant les gens et ça a fait toute une différence. Je suis fier de cet aspect. Ironiquement, la première campagne, tout juste avant la pandémie, se nommait Alors, on se voit quand? La campagne aura tout de même permis de tisser des liens entre commerçants et clients. »

La solidarité de Chambly

À Chambly, il y a cet élan de solidarité qui plane et qui ne se ressent pas nécessairement dans d’autres municipalités. « Il y a une solidarité dont je peux témoigner dans les commerces. On n’a jamais autant parlé de local que depuis la pandémie et de l’importance d’aider et de garder en vie nos commerces. On tombe ici dans le microlocal. On l’a vu à Chambly avec Chambly en boîte. Les gens se sont rués sur celles-ci par solidarité. On est allés chercher la fibre de communauté », dépeint le propriétaire de la Ferme Guyon.

« Au lieu de mettre l’accent sur les produits, on a misé sur l’histoire des entrepreneurs d’ici. » -Sébastien Dion

REM

Il était question que le REM passe par la Ferme Guyon. « On y croit toujours. Il y a un problème évident de circulation à Chambly. Je ne pense pas que le projet soit complètement mort. Ça aurait été, effectivement, un levier économique important comme on le voit à Montréal. J’ose toujours croire qu’un jour ou l’autre, nous aurons un train à Chambly », conclut Sébastien Dion.