Trois ans de bataille contre Saint-Bruno: le maire de Carignan en garde un goût amer
Le maire de Carignan René Fournier accueille avec un certain soulagement le démarrage du projet Riviera, mais garde un goût amer de tout cet épisode.
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René Fournier, qui est arrivé en poste quelques mois seulement après l’annonce du projet, en veut encore au maire de Saint-Bruno-de-Montarville, Martin Murray, pour la façon dont il a géré le dossier.
«Ils nous ont toujours traité d’une façon cavalière, mais on a gagné sur tous les plans juridiques», raconte René Fournier, soulagé.
Le maire de Carignan se questionne aussi sur la lenteur du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques à émettre le permis au promoteur, afin qu’il puisse commencer les travaux d’aqueduc et d’égouts.
«C’est une affaire technique cette chose-là. Je m’interroge sur le fait que cela a trainé en longueur et que ça n’a pas été réglé avant. Ça restait sur le bureau du ministre et je me demande qui nous mettait les bâtons dans les roues.»
Deux villes déchirées
De toute évidence, cette histoire laisse une grande cicatrice dans les relations entre les deux municipalités.
«Toutes les villes ont le droit de prendre de l’expansion et c’est légitime, laisse échapper René Fournier. C’est dommage, parce que pourtant, on est deux villes qui respectent l’environnement. On aurait pu faire quelque chose d’extraordinaire ensemble.»
Le maire confirme que depuis cette histoire, les ponts sont coupés avec son homologue de Saint-Bruno. «Non, il n’y a plus de discussions entre nous.»
Le maire Fournier souligne que dès sa première rencontre avec le maire de Saint-Bruno, il avait été question de fusion. Encore tout récemment, il a été surpris d’apprendre par un journaliste, que Saint-Bruno avait adopté une résolution demandant au ministère des Affaires municipales d’acquérir une partie de la ville de Carignan. «Ils ont fait tout cela sans m’en parler», raconte René Fournier, encore estomaqué.
Le maire de Saint-Bruno-de-Montarville, Martin Murray, n’avait pas retourné notre appel au moment de publier.