Nouveau restaurant à St-Mathias : Éric Bellemare vous invite chez lui

RESTAURATION. «Gérer une cuisine et gérer un restaurant, ce sont deux choses complètement différentes!» Les chefs Éric Bellemare et Karine Grenier en savent quelque chose, eux qui roulent leur bosse depuis quelques années avec le restaurant l’Artisan du M

Après avoir acquis pour près de 250 000$ l’ancien restaurant Le Vieux Saint-Mathias en décembre dernier, le couple a décidé de ne pas renouveler sa location au Manoir Ramezay, à Marieville, et de déménager leur entreprise.

«Ça va me coûter à peu près le même prix, sauf que là, ce sera à moi», calcule M. Bellemare. Il prévoit ainsi rentabiliser son investissement, le qualifiant de «ma paye, mon REER et mon héritage pour mon fils».

En plein cœur du village, l’établissement est à quelques pas du domicile des propriétaires, de la garderie et de l’école primaire de leur fils.

«On sait qu’en restauration, c’est loin d’être facile. J’ai acheté en quelque sorte une qualité de vie», lance le jeune entrepreneur.

Pari audacieux

Lorsqu’il cherchait le financement pour acquérir le local à St-Mathias, les établissements financiers se montraient plus frileux envers le projet.

«On me disait que quatre restos sur cinq font faillite. Je leur répondais que j’étais celui qui réussirait», ajoute Éric Bellemare.

Après avoir œuvré au restaurant Au coin de la Baie, à Chambly, son passage à L’Artisan du Manoir aura été selon lui une bonne porte d’entrée.

«Ma clientèle m’a suivi de Chambly. À Marieville, j’attirais ceux de Granby et de St-Jean qui ne se rendaient pas nécessairement jusqu’à Chambly», indique le chef, qui souligne la fidélité de sa clientèle.

Son apport à la communauté pour plusieurs causes et organismes y est certainement pour quelque chose, selon lui. Sacré meilleur chef de la Montérégie en 2015, les honneurs aident également à ses affaires.

«C’est rendu qu’il y a même des gens que je ne connais pas qui m’écrivent pour prendre des informations sur le nouveau resto et pour savoir quand il ouvrira. Ce n’est même pas ouvert et on est déjà à presque 600 j’aime sur Facebook», se réjouit le propriétaire.

Marque de commerce

Les habitués peuvent dormir tranquille, l’établissement continuera de proposer un menu à l’ardoise qui met en valeur les produits locaux. Les bières de microbrasseries offertes passeront de 80 à la centaine dans les frigos. Les employés suivront également le couple dans cette aventure.

«Ça reste chez nous, ça ne changera pas la philosophie», promet Éric Bellemare.

Les clients habituels remarqueront quelques ressemblances avec l’ancien local. Présentement en grande rénovation, le couple travaille avec quelques entrepreneurs pour rajeunir les lieux, dans un design réalisé par la firme AnaStrophe.

Tous mettent la main à la pâte pour créer un décor qui met en valeur le bois et le caractère historique de la bâtisse. «Ça fit avec l’artisan, c’est un tout. De l’assiette jusqu’à comment c’est construit», conclut Éric Bellemare.