MRC de la Vallée-du-Richelieu: Plus de travailleurs et de meilleurs revenus

ÉCONOMIE. La MRC de la Vallée-du-Richelieu a l’un des taux les plus élevés de travailleurs au Québec et ceux-ci font partie des mieux payés de la Montérégie, selon l’édition 2015 du Bulletin statistique régional de l’Institut de la statistique du Québec.

Consultez notre graphique interactif.

En 2013, le taux de travailleurs de la MRC de la Vallée-du-Richelieu était de 83,1 % comparativement à 76,2 % pour l’ensemble du Québec. Selon le directeur de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bassin de Chambly (CCIBC), Hicham El Idrissi, cela s’explique par l’immigration. Depuis 2009-2010, le solde des immigrants est positif en Montérégie, ce qui signifie que les personnes qui s’installent dans la région sont plus nombreuses que celles qui la quittent.

La Montérégie est une région qui crée des opportunités d’emploi et cela est aussi vrai pour la MRC de la Vallée-Du-Richelieu, selon M. El Idrissi. Il affirme que cela est dû à la prédominance du secteur des services. «Ce secteur a été moins affecté par la crise économique. Contrairement à ce qu’on peut croire, il se porte bien et cela a une influence sur les travailleurs», déclare-t-il.

Le directeur de la CCIBC indique que c’est grâce au secteur des services que le PIB de la Montérégie a connu une croissance plus élevée que celle du Québec. Il a augmenté de 6,3 % comparativement à 3,1 % pour l’ensemble de la province de 2010 à 2014.

De bons salaires, mais pas plus de richesses

Les travailleurs de la MRC de la Vallée-du-Richelieu sont aussi parmi ceux qui gagnent le plus d’argent. Le revenu d’emploi médian était de 49 825 $ en 2013, soit le deuxième plus élevé en Montérégie.

Néanmoins, selon Hicham El Idrissi, cette donnée doit être nuancée. «Une personne qui gagne 49 825 $ fait encore partie de la classe moyenne. Son niveau de vie se maintient, mais n’augmente pas», explique-t-il.

Il note aussi que le revenu d’emploi médian a augmenté de 2,7 % de 2012 à 2013, mais que cette hausse n’est pas exceptionnelle. «Elle permet de couvrir l’inflation et d’éviter de s’appauvrir, mais elle ne crée pas nécessairement plus de richesses», soutient-il

Néanmoins, il y a moins d’écart entre les classes et la richesse est mieux distribuée puisque le taux de faible revenu a diminué de 4,3% à 3,3% de 2008 à 2012 dans la MRC de la Vallée-du-Richelieu.