Les effets locaux des sanctions économiques contre la Russie

À la suite de l’attaque militaire russe lancée conte l’Ukraine, le Québec et le Canada ont choisi de mettre à exécution plusieurs sanctions économiques contre la Russie. Quelles sont les retombées du boycott des produits russes pour l’économie locale?

Depuis que le ministre des Finances du Québec, Éric Girard, l’a demandé le 25 février dernier, les bouteilles russes de l’un des spiritueux les plus consommés au Québec, la vodka, ont disparu des tablettes. Si vous trouvez encore de la Moskovskaya ou de la Stolichnaya (750 ml) sur les étagères de votre succursale, ou en ligne sur le site de la SAQ, « c’est parce que ces vodkas sont fabriquées en Lettonie, et non pas en Russie », précise un employé de la succursale de Place Chambly. Les dix produits fabriqués en Russie, eux, ont bel et bien été retirés.

1,85 $
C’est le prix atteint d’un litre d’essence à Chambly au moment de la rédaction de l’article

Un boycott à bénéfice double

D’une part, ce boycott a pour objectif de soutenir l’Ukraine. D’autre part, il laisse davantage de place aux produits locaux, et amène à réfléchir quant à l’intérêt d’une économie plus nationaliste, selon laquelle on valoriserait davantage les producteurs  de la région, qui se démarquent pour leurs produits de qualité dans le reste du Canada, mais aussi à l’échelle internationale. Pensons à la Cidrerie Michel Jodoin, dont les cidres, récompensés au Championnat des vins du Canada, s’illustrent maintenant au Japon.

« Malgré un possible succès militaire russe violent et rapide, et une baisse de la pression média avec le temps, pour être efficaces, les sanctions doivent être resserrées et maintenues tant que le dernier Russe n’aura pas quitté l’Ukraine », a fait valoir le député de Beloeil-Chambly et chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, présent lors des manifestations pro-Ukraine à Montréal.

Une hausse du prix de l’essence

Les tensions engendrées par les sanctions imposées de part et d’autre du conflit ont déjà accentué la hausse du prix de l’essence, qui pourrait bientôt atteindre 2 $ le litre, selon les économistes. L’an dernier, à pareille période, le litre d’essence moyen se vendait autour d’1,21 $ au Québec. Au moment de la rédaction de l’article, à Chambly, le litre d’essence en coûte 1,85 $ à plusieurs stations d’essence, soit 0,10 $ de plus qu’hier. Pour remplir de carburant une voiture dont le réservoir a une capacité de 50 L, il en coûte donc environ 92,50 $ à son propriétaire.

Question aux lecteurs :

Que pensez-vous de l’idée qu’ont proposé certains de boycotter aussi les produits culturels russes?