Les bons bons légumes

Le Marievillois de sept ans Logan Tétreault prépare sa future récolte de fruits et légumes, qu’il vendra l’été venu, en jeune entrepreneur qu’il est.

« C’est pour aider ceux qui n’ont pas les moyens de se payer des légumes et qui ont de la misère avec leur jardin », explique en guise de motivation Logan, l’enfant derrière Le potager de Logan. Dans un contexte où le panier d’épicerie familiale atteint des sommes faramineuses, la démarche se veut on ne peut plus actuelle.

Le début du mois de mars annonce la période de semis et de plantation. Il est inutile de semer plus tôt puisque les plants s’étiolent facilement et deviennent trop âgés pour être transplantés. Depuis qu’il est tout petit, Logan a son potager. Avec attention et sollicitude, l’élève de deuxième année y prépare ses plants. Au fil des mois à venir, il accompagnera notamment ses oignons, carottes, laitues, tomates, pommes de terre et, peut-être, ses choux à atteindre la maturité escomptée. « Les choux, je ne suis pas sûr. L’autre fois, les vers de terre les ont tous mangés », constate du haut de sa jeune expérience le maraîcher.

« C’est pour aider ceux qui n’ont pas les moyens de se payer des légumes et qui ont de la misère avec leur jardin. » – Logan Tétreault

Le citoyen de Marieville cible déjà sa clientèle. Outre celle qui le suit sur les réseaux sociaux, il vise à étendre sa clientèle afin que la population puisse profiter de sa production.

Faire des sous

Tout bon entrepreneur souhaite faire pousser des profits. Logan envisage de mettre des sous de côté et « acheter des choses à mon petit frère », explique celui qui fréquente l’école de Monnoir. Toutefois, avant que ne fructifie son bien, les efforts ne font que commencer. Il identifie certains aliments prisés par la faune friande, qu’il devra surveiller. « Les oiseaux essaient toujours d’attaquer mes cantaloups », met en garde le garçon.

Conseils d’expert

Tous n’ont pas le pouce vert comme Logan. Celui-ci communique en toute bonne foi ses judicieux conseils pour l’agriculteur en démarrage. « Il faut mettre les petites graines blanches, l’engrais. Il faut aussi beaucoup arroser », recommande-t-il. Pour ses tomates, il préconise les coquilles d’œuf. « Ça les fait plus pousser, les tomates », assure-t-il.

La grande journée des petits entrepreneurs

Logan Tétreault participera à La grande journée des petits entrepreneurs, qui se tiendra le 3 juin prochain. L’organisation soulignera son 10e anniversaire. Muni d’une table d’exposant, il y étalera le fruit de son dur labeur. Il espère profiter de la visibilité de l’événement pour que de potentiels clients le découvrent. « J’aurai aussi un pot pour mettre mon argent dedans et maman va surveiller ceux qui ne vont pas m’en donner », ajoute le fin financier.

À l’école, Logan raconte à ses amis et aux enseignants son projet. À son âge, ils ne sont pas nombreux à se vouer au plaisir de la terre. « Je suis vraiment fière de lui. Il est super impliqué. C’est un beau projet et je vois que ça lui tient à cœur. Ça lui fait une belle responsabilité » exprime sa mère, Caroline Limoges, qui l’épaule et l’encadre dans son initiative.

Un jour, dans votre assiette, Logan n’exclut pas l’idée que vous y mangerez les trésors du sol qu’il aura cultivés à l’aide de son tracteur, qu’il se sera payé grâce aux sous qu’il aura accumulés, au gré des saisons.

Pour participer

Il y a trois façons de participer à La grande journée des petits entrepreneurs. D’abord en s’installant devant une résidence privée si la réglementation municipale le permet, ou encore en se joignant à l’un des Marchés de petits entrepreneurs qu’il y a un peu partout au Québec. Les municipalités peuvent toutefois décider d’avoir des règles plus sévères (ex. en interdisant les ventes-débarras). Il faut s’assurer de pouvoir dresser un stand devant une demeure, le 3 juin. Enfin, il est également possible d’y participer virtuellement.