Le plus grand laboratoire au Canada

Emballage CARTIER, distributeur spécialisé en solutions d’emballage secondaire et tertiaire, investit 600 000 $ dans l’expansion de son laboratoire d’innovation et l’achat de nouveaux équipements, devenant ainsi le plus grand laboratoire en optimisation d’emballage au Canada.

L’entreprise familiale installée à Saint-Césaire a célébré en 2020 ses 40 années d’existence. Elle est le seul laboratoire d’innovation au pays qui permet d’analyser concrètement les effets de l’entreposage, du transport et de la manutention de l’emballage des entreprises et, à l’aide de ses ingénieurs, de déterminer précisément le point d’optimisation de celui-ci. La somme investie s’ajoute aux capitaux injectés depuis sa fondation, totalisant la somme de 1,2 M$.

« Selon nos observations, des emballages non optimisés peuvent entraîner des pertes du chiffre d’affaires allant jusqu’à 10 % selon la taille de l’entreprise. Considérant que 80 % des entreprises n’ont pas encore optimisé leur emballage, nous souhaitons, avec notre laboratoire d’innovation, les aider à identifier et à implanter la meilleure solution d’emballage afin d’accroître leur productivité, de réduire le suremballage et d’éliminer leurs risques de dommages », indique David Cartier, président d’Emballage CARTIER.

Parcours de transport complet

L’investissement permet à Emballage CARTIER d’agrandir son laboratoire d’innovation et d’y ajouter de nouveaux équipements à la fine pointe, dont une table de compression dynamique, une chambre de conditionnement et des équipements d’emballage incluant une emballeuse automatique. S’ajoutant aux installations existantes, cette gamme complète d’équipements permet de recréer le parcours entier d’une marchandise et de déterminer le point d’optimisation de l’emballage de celle-ci. Ce processus, prenant en compte le produit à livrer, le moyen de transport utilisé et ses conditions, notamment la distance, l’état des routes et les conséquences potentielles, est effectué selon les plus hautes normes de l’industrie, ce qui lui a valu sa certification ISTA (International Safe Transit Association).

« On peut simuler le trajet d’une boîte le plus précisément possible selon la réalité du transport du colis pour prédire si elle se rendra ou non. On intègre la science dans l’équation et on élimine l’improvisation. En premier lieu, à l’aide de tests, on cible les problèmes, à savoir si le produit est bien emballé, sous-emballé, suremballé, le coin gauche de la boîte est-il trop faible?, etc. En second lieu, on optimise et définit la meilleure façon d’emballer ce colis-là pour ce transport-là. Déterminer le point d’optimisation de l’emballage de marchandise permet aux entreprises de sauver des coûts, de réduire leur empreinte environnementale et d’éviter des pertes liées à la manutention et au transport. Lors d’un transport routier, un colis est exposé à 25 points de contact en moyenne, incluant près de 17 chutes. Une marchandise voyageant en transport ferroviaire peut recevoir un impact équivalant à 50 fois le poids du produit en raison de l’accélération ou de la décélération. Ces risques de bris s’ajoutent aux conséquences potentiellement néfastes des dommages de marchandise sur les relations d’affaires. »

Empreinte écologique

Plus que jamais, l’humain est conscientisé à réduire l’emballage qu’il utilise lorsqu’il consomme. Où en sont les entreprises dans leur souci de réduire l’emballage?

« Il y a de grandes pensées qui s’opposent. Certains veulent réduire l’emballage, ce qui n’est pas mauvais comme pensée, car on veut un minimum de rejet dans l’environnement, mais il y a tout de même le fait que s’il est mieux emballé, le produit se rendra à bon port. S’il se rend à bon port, le produit ne sera pas rejeté. Une logistique inversée, où tu envoies le produit chez un client en minimisant l’emballage et qu’il le reçoit brisé, il va te le renvoyer et tu devras à nouveau le lui retourner. C’est donc notre rôle de trouver le point d’optimisation où l’on est ni dans le ‘’sous’’, ni dans le ‘’sur’’ emballage », nuance M. Cartier.

Effet COVID-19

Selon de récentes données de Statistique Canada, les ventes du commerce électronique ont presque doublé comparativement à celles de l’année dernière en raison de la pandémie. Les compagnies ont dû s’ajuster rapidement et répondre à la demande.
« Les compagnies ont vite bâti un site Web transactionnel, mis vite en place des modes de paiement et, vite encore, intégré l’emballage pour livrer le produit. Certaines entreprises ont adopté des solutions d’emballage inadéquates par manque de temps, de ressources ou de connaissances. Cela peut occasionner une incidence importante sur leur réputation, mais encore plus importante sur notre environnement. De mémoire, environ 50 % des gens ne commanderont plus d’un endroit dont le colis arrive endommagé. Ça peut être critique », met en perspective le président de l’entreprise.