Le député Matthew Dubé reste sur son appétit

« Il s’agit d’une opportunité manquée », a déclaré le député néodémocrate de Beloeil–Chambly, Matthew Dubé, à propos du deuxième budget du ministre des Finances, Bill Morneau, dévoilé le 22 mars à Ottawa.

Les libéraux ont présenté un budget qui compte peu de nouvelles dépenses et qui mise principalement sur l’innovation et la formation.

M. Dubé critique notamment l’intention du gouvernement de maintenir la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC), qui vise à fournir du financement à faible taux aux projets de construction des municipalités.

« Cette banque va privatiser nos infrastructures et forcer nos contribuables à payer deux fois plutôt qu’une avec les frais d’utilisateurs », a-t-il déploré.

Le député regrette qu’aucun détail ne soit donné en lien avec le financement du projet du Réseau électrique métropolitain (REM). « Être à la merci du privé, ce n’est pas suffisant pour un besoin si important dans la région », a-t-il affirmé.

À long terme

S’il accueille positivement les investissements annoncés en matière de logement, il émet toutefois un bémol.

« L’argent est étalé sur une longue période qui dépasse les prochaines élections, a souligné Matthew Dubé. Le besoin est immédiat dans les communautés pour réaliser les projets en transport en commun ou en infrastructures. Ce sont de belles paroles qui tardent à se concrétiser. »

Au budget, on prévoit un déficit de 28,5 milliards de dollars en 2017-2018 et on n’annonce aucune cible pour le retour à l’équilibre budgétaire.

« Si l’on veut avoir un déficit et que c’est pour les bonnes raisons, comme investir dans les infrastructures ou le logement, c’est quelque chose qui peut être important, mais il faut avoir un plan pour revenir à l’équilibre », a nuancé le néodémocrate.