Le budget fédéral ne fait pas l’unanimité

 

ÉCONOMIE. Le ministre des Finances, Bill Morneau, a dévoilé le 22 mars un budget qui compte plusieurs mesures dont certaines pour promouvoir l’innovation et la formation. Si le budget ravit le député libéral de Shefford, Pierre Breton, son homologue né

« Nous sommes très fiers de présenter un budget qui fait passer les gens en premier », a lancé M. Breton.

Le député a rappelé que son parti s’est fait élire en promettant d’aider la classe moyenne, tout en faisant croître l’économie. Il a souligné que 250 000 emplois ont été créés depuis huit mois, et que le taux de chômage est passé de 7,1% à 6,6% au Canada.

Pour Matthew Dubé, cet exercice financier s’avère plutôt une « opportunité manquée ».

M. Dubé critique notamment l’intention du gouvernement de maintenir la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC), qui sert à fournir du financement à faible taux aux projets de construction des municipalités.

« Cette banque va privatiser nos infrastructures et forcer nos contribuables à payer deux fois plutôt qu’une avec les frais d’utilisateurs », a-t-il déploré.

« Le NPD a peur d’avoir peur, a répondu Pierre Breton. Cette banque est là pour assurer davantage d’investissements partout au Canada, pour créer des projets, de la richesse et de l’emploi. »

Transport

Matthew Dubé regrette qu’aucun détail ne soit donné en lien avec le financement du projet du Réseau électrique métropolitain (REM). « Être à la merci du privé, ce n’est pas suffisant pour un besoin si important dans la région », a-t-il affirmé.

Le député de Shefford a défendu son parti qui selon lui a à cœur les enjeux de transport en commun. Il a précisé que le dossier du REM est présentement à l’étude.

Équilibre budgétaire

Le budget prévoit un déficit de 28,5 milliards de dollars en 2017-2018 et on n’annonce aucune cible pour le retour à l’équilibre budgétaire, a rappelé le député Dubé.

« Si l’on veut avoir un déficit et que c’est pour les bonnes raisons, comme investir dans les infrastructures ou le logement, c’est quelque chose qui peut être important, mais il faut avoir un plan pour revenir à l’équilibre », a-t-il dit.

M. Breton rappelle de son côté que la dette ne dépasse pas le PIB.  « Malgré le déficit en place, la dette reste la même et c’est salué par les économistes », a-t-il rétorqué.