Calmer la surchauffe du marché immobilier

À la mi-décembre, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi 5, visant à protéger les acheteurs contre la surchauffe du marché immobilier qui sévit depuis la crise sanitaire.

En un an, le marché des maisons unifamiliales, des condominiums et des plex a connu une hausse qui n’est pas prête de s’essouffler.

Le marché de Chambly

Selon les données générées par Centris, à Chambly, lors du troisième trimestre de la dernière année, 54 ventes de maisons unifamiliales, au prix médian de 510 000 $, ont été réalisées, illustrant la demande pour un produit rare mais convoité.

Sur la Rive-Sud

« C’est assez impressionnant », a commenté Étienne Gérin-Lajoie, courtier immobilier et résidant de Chambly. « Au chapitre de l’unifamiliale, en janvier 2021, on a réalisé 516 ventes sur la Rive-Sud, au prix médian de 426 000 $, ce qui représente une augmentation de 18 % par rapport au même mois en 2020. C’était déjà considérable. En juin 2021, on passe à 619 ventes. Le prix médian est monté à 519 000 $, ce qui représente une augmentation de 21 % par rapport à janvier 2020. C’est incroyable! », d’offrir M. Gérin-Lajoie. Pour ce qui est du marché des condominiums, M. Gérin-Lajoie révèle un prix médian de 280 000 $ au mois de janvier, ce qui représentait déjà une augmentation de 25 % depuis janvier 2020. En juin, on parle d’un prix médian de 325 000 $, pour une augmentation de 16 % par rapport à l’année passée.

La solution de Québec

Entrant en vigueur dans un délai de six mois, le projet de loi 5 permettra de calmer les ardeurs opportunistes en interdisant à un courtier d’agir à la fois pour l’acheteur et le vendeur dans le cadre d’une transaction, et en prévoyant la nullité des contrats de courtage verbaux visant un immeuble résidentiel. « Le projet de loi numéro 5 permet au gouvernement de mettre en place diverses mesures fiscales annoncées à l’occasion du discours sur le budget du 25 mars 2021, qui permettront de mieux répondre aux besoins des citoyens et des entreprises du Québec. Le gouvernement vient également mettre en place des mesures touchant le marché immobilier, notamment en interdisant la double représentation qui plaçait les courtiers dans une situation de potentiel conflit d’intérêts », a indiqué Eric Girard, ministre des Finances du Québec.