Budget provincial: des acteurs régionaux veulent plus d’argent
RÉACTIONS. Des intervenants du milieu de la santé et de l’éducation de la région se réjouissent des investissements annoncés dans le budget provincial dévoilé le 29 mars. Ils considèrent toutefois que ces sommes d’argent ne sont pas suffisantes.
Les présidents des syndicats de Champlain et de l’enseignement du Haut-Richelieu, Éric Gingras et Jacinthe Côté, croient que cet argent ne compensera pas pour les compressions budgétaires réalisées par le gouvernement dans les dernières années.
M. Gingras et Mme Côté sont néanmoins heureux des 915 M$ qui seront disponibles sur cinq ans pour aider les élèves du préscolaire et de la 1re année. Ils n’oublient toutefois pas pour autant le passé.
« Pour nous, pouvoir intervenir très tôt auprès des jeunes, c’est quelque chose qu’on applaudit, mais il ne faut oublier que pendant toutes les années où on a coupé, il y a des élèves qui n’ont pas eu ce soutien-là », déclare Jacinthe Côté.
« C’est une excellente idée de les prendre très jeunes, mais ça ne peut pas se faire au détriment des plus vieux », renchérit Éric Gingras, qui a bien hâte de voir pour quels projets l’argent sera octroyé.
La présidente de la Commission scolaire des Patriotes (CSP), Hélène Roberge, partage la même opinion concernant les sommes accordées Elle indique toutefois que les règles budgétaires permettront d’avoir un meilleur portrait de la situation.
Mme Roberge espère que la CSP les recevra avant d’adopter son budget en juin. Étant donné que le gouvernement compte embaucher 1500 employés dès septembre, la présidente souhaite aussi recevoir ces règles à temps pour le recrutement.
« Les commissions scolaires vont être en compétition pour recruter des gens donc le plus tôt possible, ça va être le mieux », affirme-t-elle en faisant référence à la pénurie de certains professionnels.
Aînés
Le président de la FADOQ de Chambly, Royal Adam, est aussi content des sommes prévues pour le système de santé. Il se questionne notamment sur les sommes additionnelles qui seront investis dans les soins à domicile et les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD).
« Va-t-on en avoir assez? se demande-t-il. C’est mieux que rien, mais il y a encore du chemin à faire. Des fois, il y a en a qui donne un certain montant d’argent, mais c’est un cadeau empoisonné. Ils donnent d’un côté et ils ôtent de l’autre. »