« Apprendre à vivre avec »

C’est au tour des bars de plonger dans les préparatifs de leur réouverture afin d’accueillir une clientèle qu’ils n’ont pas servie depuis avant Noël, pour certains.

Le Vieux-Bourgogne et le Délires et Délices de Chambly servent de la nourriture. Les lieux ont donc déjà rouvert. « Enfin, on avait bien hâte!», souffle naturellement Anik Cormier, copropriétaire du Délires et Délices.

Ce n’est qu’un début progressif. Le 28 février marquera la réouverture des bars et des casinos, en respectant 50 % de la capacité d’accueil. Ces lieux fermeront à 1 h, soit une heure après la fin du service d’alcool. Les personnes devront y demeurer assises. C’est le 14 mars que le vent tournera, alors que la capacité d’accueil passera à 100 % dans les lieux publics. Aucune limite de capacité par table dans les restaurants, les bars et les tavernes ne sera imposée. Les activités de danse et de karaoké reprendront. Il n’y aura plus de restriction quant au nombre de participants avec le passeport vaccinal, comparativement à un maximum de 20 personnes sans passeport vaccinal. « L’intérêt principal, c’est la réouverture à 100 % du 14 mars », confirme Anik Cormier. Présentement, un client ne peut pas que prendre une bière sans manger aux Délires et Délices. Un repas n’est pas obligatoire, mais la loi stipule que le client doit consommer un « aliment ». Cette règle tombera le 14 mars.

Au Vieux-Bourgogne, Michel Beaudoin, propriétaire, a « commencé à booker les chansonniers ». La ligue de billard, importante en ce lieu, recommencera le 28 février. « Je pense que c’est le timing idéal », juge-t-il. Lui aussi reluque avec convoitise la date du 14 mars. « Le karaoké et la danse recommenceront. On va fermer à 3 h. Le printemps arrivera avec les terrasses. On est prêts! »

« Ça doit être le dernier confinement. On ne peut plus se permettre de refermer. » – Anik Cormier

Clientèle et personnel heureux

La nouvelle salle Gaby Bernier venait à peine d’être inaugurée aux Délires et Délices. Les spectacles d’humour et de musique, ne pouvant être présentés qu’à demi-capacité, ont tous été reportés en mars et en avril. Quand à eux, les 6 à 8 viennent de redémarrer. « Ma clientèle est très heureuse de la réouverture. Étant donné que le passeport vaccinal et le port du masque étaient déjà en place, ce n’est pas un problème pour celle-ci. C’est un automatisme », raconte Mme Cormier.

« La clientèle est déjà là. J’ai des clients qui viennent manger et prendre quelques bières en attendant que tout rouvre à 100 %. Ils ont tellement hâte! », exprime également M. Beaudoin.

Jouant au yoyo entre travail et arrêt forcé, en alternance, la patience des travailleurs en restauration a été mise à rude épreuve. « Eux autres, ils avaient hâte en tabarouette de repartir la machine! », énonce avec conviction la copropriétaire du Délires et Délices, dont tout le personnel est revenu.

« Mon personnel revient au complet et ils ont très hâte. Il ne me manque personne et j’en suis bien content », dit à son tour Michel Beaudoin, qui n’a pas subi les contrecoups de la pénurie de main-d’œuvre.
Dans la voix des deux propriétaires, l’enthousiasme est audible.

Dernier confinement

Entre fermetures et réouvertures, certains n’ont plus su sur quel pied danser. Cette réouverture, ils espèrent qu’elle soit la bonne, cette fois, et qu’elle sera définitive. « Ça doit être le dernier confinement. On ne peut plus se permettre de refermer. François Legault l’a dit, ‘’il faudra apprendre à vivre avec’’ », conclut Anik Cormier.