Un cinquième album pour Adam Karch

Le Mathiassois Adam Karch n’en est pas à ses premières armes musicales. Avec Everything Can Change, c’est un cinquième album qu’il a sorti en février 2020, tout juste avant la pandémie.

Adam Karch incarne savamment le mélange de folk-blues et de compositions de style Americana de l’Amérique. En spectacle, avant la pandémie, avec son trio ou en solo, il mélange compositions originales et reprises de classiques du répertoire blues et du rock américain.

Adam Karch a grandi sur une ferme près du village de L’Acadie. Très jeune, il a été fasciné par la guitare. Dès l’âge de 15 ans, il s’est produit fréquemment en spectacle et a gagné une expérience qui lui sera inestimable, lui permettant à 18 ans d’accompagner Jeff Healey en Allemagne. Épaté par le jeu et la voix de Karch, le légendaire musicien canadien Walter Rossi a produit son premier album, Crossroad Diaries, paru en 2002. Depuis deux ans et demi, l’homme de 42 ans a élu domicile à Saint-Mathias-sur Richelieu.

La musique, il l’a apprise sur le tas. « Ça fait plus de 25 ans que je fais ça. J’ai fait beaucoup de route. J’ai vu beaucoup de scènes, beaucoup de clubs. Mon école, ça a été ‘’prends ton char et va faire des shows’’. J’ai tout appris avec l’expérience que le vécu m’a apportée », explique humblement l’homme.

Chanson Porch Song (Saturday Evening)

Au journal, l’auteur-compositeur-interprète a fait parvenir le vidéoclip de la chanson Porch Song (Saturday Evening), seule piste entièrement musicale de l’album Everything Can Change, enregistré au studio Audiobec à North Hatley, l’un des grands studios dans les Cantons-de-l’Est.

Dès la première écoute, la dextérité du fingerpicking du musicien frappe. « C’est une inspiration écrite en campagne à mon premier domicile à Saint-Mathias. Ça a été écrit sur une espèce de balcon. Elle m’a pris plusieurs jours à composer », confie l’artiste. La vidéo de la chanson a été tournée aux Studios Piccolo.

« Je n’ai pas embarqué sur la route de ‘’se réinventer’’. Je n’avais pas le cœur et j’ai pris un peu de recul en cette pandémie et ça m’a fait du bien. » – Adam Karch

Tournée Chemin Chez Nous

Une tournée au concept peu habituel en sol canadien se nomme Home Routes / Chemin Chez Nous. Au cours des trois dernières années, Adam Karch y a participé deux fois. « Tu pars sur la route pendant deux semaines et tu joues dans les salons chez les gens. Ça va jusqu’à Vancouver. C’est très bien organisé. Chaque jour, tu dors chez quelqu’un et le lendemain, tu fais entre une et quatre heures de route pour le prochain show et à la fin, tu reviens. Il y a deux ans, je me suis rendu jusqu’en Saskatchewan et j’ai ramassé quelques idées pour l’album pendant ce moment », raconte le guitariste. Parmi les nombreux festivals auxquels il a participé se trouvent Le Festival international du blues de Tremblant et le Festival de Jazz de Montréal, pour ne nommer que ceux-là.

Choisir sa guitare

Souvent, les guitaristes possèdent plusieurs guitares. C’est le cas d’Adam Karch, qui effectue une rotation entre ses sept ou huit guitares. Comment choisit-il sa guitare selon la circonstance musicale? « Ça dépend du mood. Des fois, j’ai une relation avec certaines guitares selon comment je me sens. Il m’arrive de prendre une seule guitare pendant tout un show alors que trois autres guitares attendent et que je suis supposé les prendre pour certaines chansons mais que sur le moment, ça me tente moins. Il y a aussi des guitares que je prends et que des fois, je ne retouche pas pendant trois mois », dépeint-il.

Travailler pendant la COVID-19

Avant la pandémie, Adam Karch ne vivait que de musique. Il serait permis de croire qu’il vit la situation avec amertume, mais il n’en est rien, et c’est avec positivité qu’il effectue le travail de déneigeur. « J’ai fait un peu de live sur les réseaux sociaux, mais contrairement à d’autres qui l’ont fait, je n’étais pas dans le beat de bâtir quelque chose toutes les semaines. Je n’ai pas embarqué sur la route de ‘’se réinventer’’. Je n’avais pas le cœur et j’ai pris un peu de recul en cette pandémie et ça m’a fait du bien. J’ai travaillé pour les Entreprises S.R.G. pendant la pandémie et je suis content. Je suis très reconnaissant que l’on m’ait permis de le faire. »