Un Chamblyen représentera à la cornemuse le Canada en Belgique

La cornemuse est un des instruments emblématiques de l’Écosse, un pays à 5 600 kilomètres du Canada, mais assez proches dans le cœur de la famille Cunningham.
L’Écosse et la cornemuse sont loin d’être étrangères à Nolan-Patrick Cunningham. La cornemuse est entrée dans la famille par une suggestion faite par les parents à leur fils. Ses parents dont le père est d’origine écossaise.
« Mon arrière-grand-père paternel a des origines écossaises. De plus la cornemuse était une activité gratuite au sein du corps de cadets Black Watch (RHR) du Canada, basée à Montréal et mes parents y participaient. C’est d’ailleurs dans les cadets qu’ils se sont rencontrés », d’expliquer le cornemuseur.
C’est comme cela qu’à 9 ans, il s’est mis à cet instrument. « Ça m’a pris environ deux ans à réussir à jouer une chanson. Ça prend énormément de souffle et c’est assez lourd », explique le jeune homme.
Aujourd’hui, à 18 ans, il en a fait non seulement sa passion, mais aussi son travail lorsqu’il n’est pas aux études. « C’est devenu mon emploi d’été. Je fais de l’interprétation militaire avec la troupe de Montréal. Nous paradons et faisons des représentations. »
En 2016, le résidant de Chambly participait pour la première fois au Championnat du monde de cornemuse dans le pays de ses arrière-grands-parents. « C’était une expérience inoubliable. Avec la troupe, nous n’y allions pas pour gagner la compétition et moi non plus. D’ailleurs, je ne participe pas tellement aux compétitions de ce genre, la musique que je joue est plus pour moi et mon emploi. »
Sa troupe est alors arrivée 54 sur les 72 groupes dans leur catégorie.
Un emploi qui va l’amener, en pleine période scolaire à Mons, en Belgique. Il participera, le 11 novembre avec sa troupe du corps de cadets Black Watch (RHR) du Canada, aux célébrations commémorant le centenaire de la libération de la Ville de Mons en Belgique, le 11 novembre 1918.
Comme les Pipers du 42 Bataillon Royal Highlanders of Canada qui entraient à Mons le 11 novembre 1918 en matinée pour libérer la Ville et marquer par la même occasion la fin des hostilités, Nolan-Patrick Cunningham fera de même pour célébrer ce 100 anniversaire.
« Quand on m’a annoncé la chose, j’ai été surpris. J’ai hésité à accepter, car je suis au milieu de ma session au cégep. Finalement je me suis dit que cela n’arriverait qu’une fois dans une vie. »
Sa grand-mère maternelle est bien fière de son petit-fils et elle est encore plus ravie qu’il ait choisi comme instrument la cornemuse. « C’est un enfant tellement extraordinaire. J’aurais 87 ans bientôt et lorsque je partirai je veux qu’il me joue Amazing Grace à la cornemuse », conclut-elle.
Le 6 novembre, le cornemuseur s’envolait pour la Belgique, direction Mons.

Bourse d’aide à l’excellence

La Ville de Chambly a remis une bourse d’aide à l’excellence de 250 $ au jeune cornemuseur la semaine dernière pour le féliciter de son engagement et pour l’aider dans son parcours.
Les bourses d’aide à l’excellence sont remises à des jeunes citoyens de Chambly, dont les performances exceptionnelles sont une source d’inspiration pour le reste de la collectivité. Ceux-ci peuvent être issus de divers secteurs, tels que le sport, l’éducation, la culture, le communautaire, les affaires, etc. Les individus, les équipes, les groupes ou les organismes peuvent déposer leurs candidatures.

Le Black Watch Canada

Le Black Watch est le plus ancien régiment écossais au Canada. Des bénévoles ont servi dans ce régiment depuis ses débuts à Montréal, le 31 janvier 1862, à cette époque-là en tant que le 5e bataillon de la milice volontaire canadienne. L’essor de la force militaire américaine pendant la guerre civile inquiétait le Canada. Le gouvernement approuva la formation de régiments de la milice. Six chefs écossais montréalais répondirent à l’appel en formant une compagnie d’infanterie pour le 5e bataillon. Éventuellement huit compagnies furent créées pour le service aux frontières. Depuis ce temps-là des milliers de citoyens canadiens ont servi avec le Black Watch. En plus de la sécurité aux frontières canadiennes, ils ont combattu à la guerre des Boers, à la Première Guerre mondiale, à la Deuxième Guerre mondiale, à la guerre de Corée, ils ont soutenu les opérations de l’OTAN en Europe et ont vu au maintien de la paix pour les Nations unies mondialement, ils ont fourni de l’aide aux civils, plus récemment pendant la tempête de verglas au Québec et dans l’est de l’Ontario.