Un ancien conseiller devenu auteur

L’ancien conseiller municipal de la Ville de Chambly, Jean Beauregard, lance son premier roman, tissé sur une toile de fond à saveur d’attentat terroriste.

Suspense, historique, espionnage, attentat et thriller : ce sont les caractéristiques attribuées au livre intitulé Hakim – La mission miroir aux alouettes qu’a écrit Jean Beauregard. Le récit voyage notamment d’Istanbul à New York, de Paris au Liban. Il raconte l’histoire de Hakim et Assad. L’un doit déjouer un attentat terroriste visant le Big Apple et l’autre, participer à son accomplissement. Est-ce un sujet sensible pouvant heurter différentes communautés? « Il n’y a aucun risque, car il n’y a rien d’insultant pour personne. C’est juste des cultures qui s’affrontent, tout simplement », met en relief l’auteur de 73 ans, fort d’une formation académique en lettres. Avec ce livre, sorti en mars dernier, M. Beauregard puise dans le monde qui l’entoure et entraîne le lecteur au cœur d’un périple truffé de terrorisme, d’espionnage, avec un suspense de tous les instants.

Difficulté d’édition

« Nul n’est prophète en son pays » est ce qu’a personnifié Félix Leclerc. Jean Beauregard a peiné à trouver un éditeur québécois voulant accueillir ce qu’il qualifie de « son projet de retraite ». Ici, il s’est fait dire qu’il ne répondait pas à la ligne éditoriale. « En bon français, ça veut dire que ‘’ça ne m’intéresse pas’’ », traduit librement l’auteur. Du côté de la France, trois portes se sont ouvertes à lui.

La première option proposait de faire lire son œuvre au lectorat et si celui-ci l’aimait, le livre serait publié. Or, un seul lecteur a lu le roman. Bien que celui-ci ait donné la note de 9 sur 10 au bouquin, l’échantillonnage demeurait trop rachitique.
La seconde option proposait à M. Beauregard de débourser 3 000 €. L’auteur devait également s’occuper de la distribution.

« En bon français, ça veut dire que ‘’ça ne m’intéresse pas’’. » – Jean Beauregard

L’offre a été refusée.

C’est la troisième option que M. Beauregard a acceptée, celle découlant de la maison Le Lys Bleu Éditions. L’éditeur exigeait que l’écrivain achète 40 de ses propres exemplaires. « Ça me convenait, car j’en aurais acheté de toute façon pour en donner à ceux qui m’ont aidé », explique le principal intéressé. Il perdurait toutefois une difficulté du fait que l’éditeur soit français : il n’y a aucun moyen de distribuer le livre au Québec. La Librairie Larico de Chambly a accepté de prendre ledit livre en consignation et de l’offrir à sa clientèle. De plus, elle l’a mis sur le site leslibraires.ca, le rendant ainsi disponible aux 100 libraires membres de ce groupement.

L’homme ayant suivi un cours sur la Turquie à l’université du troisième âge émet son hypothèse quant à savoir pourquoi il n’a pas été possible pour lui de trouver un éditeur au Québec. « Les livres québécois parlent de l’Abitibi, du Lac Saint-Jean, de la Gaspésie, etc. Moi, je parle de Turquie, de Liban, New York, Paris, etc. C’est une culture différente à laquelle je fais allusion. J’imagine que ce n’est pas un sujet d’intérêt pour eux, peut-être. »

Un second livre se trouvant à être la suite de Hakim – La mission miroir aux alouettes devrait être prêt l’an prochain.

Conseiller municipal

Jean Beauregard est arrivé en 1955 à Chambly avec ses parents. Depuis trois ans, il vit à Austin. Il est actuellement en processus de regagner Chambly, où il y a vécu pendant plusieurs décennies. Il a contribué à titre de bénévole, entre autres, à l’Entraide Plus, organisme communautaire chamblyen. Il a été président de comité à l’école Jacques-De Chambly. Il a siégé au comité d’urbanisme à Chambly pendant 20 ans, dont 14 sous le chapeau de conseiller municipal. Il était entré à l’opposition contre l’équipe de l’ex-maire Pierre Bourbonnais. M. Beauregard a quitté à la fin du premier mandat de l’ex-maire Denis Lavoie. « J’ai décidé que je ne me présentais plus, car ce n’était pas le genre d’atmosphère que je préférais », résume-t-il simplement.

Toujours présent au sein du comité d’urbanisme à Austin, M. Beauregard entend faire application pour réintégrer celui de Chambly à son retour. « Chambly s’est beaucoup développée. On n’est pas toujours d’accord de la façon dont ça se développe, mais le comité d’urbanisme en est un consultatif et non décisionnel […] je vois que l’on demande un projet de densification. Je serais bien allé vivre au projet de Lumicité. Il faut regarder les projets d’un œil avant-gardiste et se débarrasser un peu du ‘’pas dans ma cour’’ », termine l’ancien conseiller.