Steve Anderson écrit par passion

Pour Steve Anderson, l’écriture est une véritable passion. Celui qui vient de publier son second roman soutient que, pour lui, c’est un carburant.
« Je n’ai pas besoin d’écrire pour que ça aille bien financièrement. J’ai besoin d’écrire pour vivre », soutient le résidant de Marieville.
L’auteur a édité son second livre, Affection féline, cette année, dix ans après son premier. « Le deuxième arrive plus tard pour différentes raisons. J’avais vécu une mauvaise expérience avec mon premier. J’ai continué d’écrire, mais sans vouloir publier », raconte-t-il.
M. Anderson a amorcé l’écriture de son roman en 2013 à la suite de la défaite de l’équipe de soccer pee-wee qu’il entraînait, les Wildcats de Marieville. Les joueuses ont perdu en finale, dissolvant du même coup l’équipe et mettant fin à la famille qui s’était formée le temps d’un été. « Ça a créé un vide qui m’a lancé dans l’écriture », explique-t-il.
L’homme poursuit en mentionnant que son père lui a raconté des anecdotes de sa vie qui l’ont inspiré. « J’ai dédié ce livre à mon père. C’est pour lui que je l’ai écrit. Son commentaire a valu tout l’or du monde », soutient l’écrivain. Il ajoute que comme son paternel avance en âge, il ressentait une certaine urgence de l’écrire.
Son père a grandi dans Hochelaga et a perdu son frère, en bas âge, en raison d’une maladie. Il a transféré son affection sur les chats errants qui vivaient dans la ruelle derrière chez lui. Un jour, un oncle est venu de Rimouski et lui a payé une entrée au cinéma. Pendant ce temps, il a envoyé tous les chats à la fourrière.
Dans le roman, un vieil homme perd sa conjointe qui adorait les chats. Il développe alors une affection pour les chats errants. Cependant, il se passe un phénomène de synchronicité. Les félins qui décèdent semblent annoncer le décès d’un de ses proches. L’homme sera aidé de son petit-fils et de son entourage pour percer le mystère.
L’action de l’histoire se déroule à Marieville, à diverses époques. « En tant qu’auteur, je me suis permis de repousser les limites de la ville, indique-t-il. Mais les noms de rues, d’églises et de différents lieux sont respectés. J’ai même fait des recherches pour y insérer des éléments historiques de Marieville, comme l’année où l’électricité est arrivée ».

« Je n’ai pas besoin d’écrire pour que ça aille bien financièrement. J’ai besoin d’écrire pour vivre » – Steve Anderson

Côté sombre

L’auteur mentionne que son livre a un côté sombre et noir. « J’aime ce style et j’ai une facilité à écrire comme ça, dit-il. Quand j’écris, il y a toujours une part de sombre qui prend le dessus. »
Il précise qu’il y a toutefois une histoire humaine dans son roman, celle d’un homme qui tente de retrouver son frère.
M. Anderson s’inspire des auteurs comme Patrick Senécal et Stephen King. Il avoue avoir lu tous leurs livres. Sa fille a d’ailleurs remis un exemplaire dAffection féline à Patrick Senécal lors d’un Salon du livre. « Elle a eu le courage de le faire, dit-il. Peut-être qu’un jour, j’aurai un message de lui, mais je sais qu’il est très occupé. »

Vivre de sa plume

D’emblée, l’écrivain est conscient qu’il est difficile de vivre de cet art. L’homme travaille à l’Agence spatiale canadienne, à Saint-Hubert, depuis dix-neuf ans. Il est coordonnateur de programme intégré à l’intérieur de l’agence.
Il écrit lors de ses quelques temps libres, puisqu’il est également père de trois enfants et entraîneur de soccer, en plus d’encadrer des arbitres. « Je suis très occupé, mais j’adore ça. Tout est fait avec passion », assure-t-il.
Dans un avenir rapproché, il aimerait écrire davantage. « J’avance en âge, je veux essayer de trouver un juste milieu, indique-t-il. Je vais consacrer plus de temps à l’écriture lors de ma préretraite et de ma retraite. »