Richelieu met en lumière son passé commercial

La Ville de Richelieu profite des célébrations de ses 150 ans pour lancer un nouveau circuit patrimonial consacré aux commerçants et aux gens d’affaires de l’époque.
Il s’agit de la troisième phase du circuit. La première phase, lancée en 2011, portait sur Les Grandes constructions et la seconde, produite en 2015, avait pour thème La Vie à la campagne. Chacune comportait dix panneaux.
Le Quartier des affaires, la plus récente édition du circuit patrimonial, est composé de neuf panneaux qui tracent le portrait des premiers commerçants de la Ville. « On a fait quelques découvertes en faisant les recherches », souligne Alexandre Côté, coordonnateur aux loisirs et responsable des communications pour la Ville de Richelieu.
Il en cite quelques-unes, dont celle sur les Abénakis, la première présence commerciale sur le territoire. « Semble-t-il qu’ils campaient sur les rives du Richelieu de notre côté. Ils faisaient du commerce avec le fort Saint-Jean et le fort Chambly », indique-t-il.
Un panneau trace également le portrait du moulin à papier Genin, qui a été en fonction de 1875 à 1891. M. Côté note qu’il s’agit de la première aventure industrielle dans la municipalité. Après seize années de services, il a fermé parce qu’il a été victime d’un incendie. Le sinistre a aussi emporté le pont qui reliait Richelieu à Chambly, celui-ci étant construit en bois.
Ensuite, le circuit parle du chemin de fer et de la gare qui ont déjà été présents à Richelieu. « C’est en partie ce qui a mené M. Genin à construire son moulin, explique M. Côté. Il pouvait acheminer sa marchandise par cette voie à Montréal et aux États-Unis. »

« On a fait quelques découvertes en faisant les recherches. » – Alexandre Côté

Un autre raconte l’histoire d’un hôtel considéré par les dirigeants de l’église comme « un lieu malfamé » parce qu’on y consommait de l’alcool. Les recherches ont permis au comité de retrouver un rapport rédigé par le curé de l’époque à l’intention de évêque afin de dénoncer cet établissement.
Finalement, le coordonnateur aux loisirs cite une des plus vieilles maisons de la municipalité, qui a déjà abrité un boucher ainsi qu’un cordonnier. Il mentionne aussi qu’un millionnaire de Montréal a fait construire de nombreuses maisons dans la ville.

Pour se souvenir du passé

L’importance de ce circuit réside dans la transmission de l’histoire de Richelieu. « C’est important pour la communauté de Richelieu d’avoir une trace de son passé. En cette année soulignant les 150 ans de la ville et de la paroisse Notre-Dame-de-Bonsecours, ça nous est apparu évident de mettre de l’avant les gens qui nous ont précédés et laissé une trace », soutient M. Côté.
« Ce projet est un apport important à notre communauté et il deviendra un legs positif pour plusieurs générations encore », affirme le maire Jacques Ladouceur.

Beaucoup de travail

Le comité de bénévoles a travaillé durant onze mois pour effectuer la recherche et la rédaction de chacun des panneaux. Un travail de préparation avait aussi commencé en 2017. Les panneaux ont été réalisés avec la collaboration du ministère de la Culture et des Communications du Québec et de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly.
Ils seront installés au printemps à différents endroits dans la municipalité, principalement près de la 1re rue, entre la route 112 et le chemin des Patriotes.
Pour le moment, aucune phase 4 n’est prévue, mais « personne ne peut prédire l’avenir », mentionne M. Côté.