Pas toujours noir, pas toujours silencieux

Samuel Busque, guitariste de Noir Silence et Chamblyen, montera avec sa troupe sur les planches de l’illustre International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu le 13 août ainsi qu’au parc Édouard-Crevier le 15 août à Marieville.

Noir Silence souligne ses 25 ans de métier. Depuis 1993, ce sont neuf albums et 40 extraits radio que le quintette a engendrés. À l’International de montgolfières, ce sera une sorte de retour aux sources pour la formation originaire de la Beauce, qui avait enflammé un public de plus de 70 000 personnes au même endroit, en même temps que les Backstreet Boys, en 1996. « Il y avait tellement de bruit que les premières chansons, on les jouait à l’œil. Ça a tellement marqué l’imaginaire qu’on s’en fait encore parler régulièrement », remémore Samuel Busque

Phases Noir Silence

C’est un parcours qui n’a pas été un long fleuve tranquille que celui de Noir Silence. « Il y a eu quatre périodes pour le groupe », précise celui qui, également, produit d’autres artistes.

« La phase 1, jusqu’en 2000, ça a été traumatisant et fou. Une année, on a fait environ 230 shows. Puis, il y a eu la phase 2 jusqu’en 2005, où le groupe existait sans le chanteur ni le batteur originaux. À cette époque, on était mal conseillés et Jean-François Dubé (chanteur) a eu éventuellement besoin de respirer. Il y a ensuite eu la troisième phase, plus rock et moins médiatisée, jusqu’en 2008. Et enfin, de 2008 à maintenant, la quatrième phase, où l’on joue fréquemment dans les festivals. Notre public est devenu mature, installé dans sa vie. Il est en quelque sorte plus engagé, plus impliqué envers le groupe », décortique assez précisément le père de deux enfants.

« On jase de toi ne devait même pas se retrouver sur l’album. »

– Samuel Busque

Nouvel album

Noir Silence a sorti en début d’année 2019 son nouvel album Tiens ma bière. Un opus de dix chansons à saveur country dont la chanson éponyme connaît du succès dans les palmarès de Stingray. Comme le veut la coutume, la tournée accompagnant une sortie d’album est prenante et le mois d’août n’en est pas un paisible en ce sens pour le groupe.

On jase de toi

La mythique chanson On jase de toi est enracinée dans le paysage de la chanson populaire québécoise et sera à jamais un incontournable autour des feux de camp. Il ne suffit que d’entendre le premier grattement de l’accord initiant la chanson pour que la foule se situe, avant de chanter en chœur les paroles qu’elle connaît par cœur et qui sont gravées intemporellement sur son disque dur. Encore, Samuel Busque parle de phases.

« On jase de toi ne devait même pas se retrouver sur l’album. La première phase en était une de surprise. On s’est fait embarquer par l’engouement qu’a suscité la chanson. On l’a jouée d’innombrables fois à un point tel que dans un festival, on l’a jouée trois fois et le monde refusait de partir tant qu’on ne la rejouait pas. S’est ensuivie la phase d’écœurantite. Puis, on a fini par faire un meeting exclusivement pour la chanson. On a fait la paix avec la toune. L’énergie l’entourant a changé et on l’a tout simplement respectée. On a assumé et accepté la pièce. En quelque sorte, elle ne nous appartient plus. Plus d’une décennie plus tard, elle est devenue notre amie », décrit M. Busque quant à la relation avec la chanson qui est une entité en soi.