Ne jamais faire à la maison

CHAMBLY. Une maison de la rue Briand, à Chambly, est devenue le lieu de tournage de la saison deux de l’émission Ne jamais faire à la maison, animée par Marie-Soleil Dion et Jonathan Roberge et diffusée à V Télé.

La divertissante émission permet de vivre par procuration des fantasmes que plusieurs refoulent. Sous forme d’épisodes d’une heure, les animateurs, accompagnés d’un invité par émission, mettent en pratique toutes sortes d’expérimentations que les parents ainsi que le ministère de la Sécurité publique interdiraient fort probablement dans un autre cadre.

« Ce que, théoriquement, nous n’aurions pas le droit de faire dans une maison, dans une cour ou dans d’autres environnements domestiques, nous le faisons », explique Franck Belzile, producteur délégué pour une deuxième saison de la série réalisée par la boîte de production Datsit Sphere.

Sous la supervision de professionnels assurant la sécurité, la production rassemble un lot d’actions parfois loufoques, parfois ludiques, parfois scientifiques, mais surtout à ne jamais faire à la maison. Antérieurement ont défilé un Patrice Robitaille jouant au hockey dans une maison, un Mario Tessier peinturant une chambre à l’aide d’explosifs, un Hugo Girard tentant de briser un coffre-fort avec de l’azote liquide, etc.

Succès éducatif

La réponse du public à la suite de la première saison a été bonne, ce qui a convaincu V de renouveler pour une deuxième mouture, un défi de taille. « Le succès de l’émission repose sur le fait que c’est un show qui ratisse large en ce qui a trait à l’auditoire. Par son aspect éducatif, éclaté et humoristique, l’émission rejoint autant l’enfant que le grand-parent et elle se regarde en famille », définit M. Belzile.

« Lors de nos rencontres d’équipe, on conclut que notre produit est une forme d’hybride entre les émissions Génial et Jackass », nuance l’homme, qui a accueilli préalablement le représentant du Journal de Chambly muni d’un masque afin de protéger ses voies respiratoires.

« Ce que, théoriquement, nous n’aurions pas le droit de faire dans une maison, dans une cour ou dans d’autres environnements domestiques, nous le faisons. » – Franck Belzile

Julie Snyder

L’épisode du jour imbriquait la participation de nulle autre que Julie Snyder. Déposant ses pénates à Chambly le temps d’une brève incursion, la célèbre animatrice avait le mandat, entre autres, de tirer sur une nappe parsemée de couverts et de vaisselle. Une scène à laquelle maintes personnes ont déjà rêvé mais dont les possibles conséquences, qui défient les règles de la bienséance et de la droiture sociale, étouffent bien souvent toute issue dramatique.

Maison Chambly

La maison dans laquelle se tourne actuellement le projet, qui se scinde en treize épisodes par saison, n’en a plus pour longtemps à vivre. « Elle sera abîmée à la fin », confie Franck Belzile d’une voix qu’agrémente son sourire. « Comme c’est souvent le cas, nous louons présentement la maison qu’un promoteur a achetée et qu’il démolira sous peu », complète-t-il.

Moments surprenants

De nombreux moments forts parsèment les multiples épisodes. « Nous voulions mettre le feu dans un sapin. Les pompiers nous ont dit de le faire dehors, car en vingt secondes, maximum trente, le feu atteindrait l’entretoit, le toit et la maison, causant ainsi des dommages irréversibles. Nous l’avons fait dehors, sous une sorte de gazebo et, effectivement, peu de temps après, le feu était pris dans le toit. Cela nous fait reconsidérer la présence de sapins de Noël naturels dans les chaumières », boucle l’employé des Productions Datsit Sphere.

La saison deux de Ne jamais faire à la maison démarrera le 18 septembre, à 20 h, sur les ondes de V Télé.