Martin Petit inaugurera la salle du Pôle culturel
Premier à fouler, le 11 octobre, les planches de la nouvelle salle de spectacle du Pôle culturel de Chambly, Martin Petit a bien hâte. D’autant plus que la présentation de son spectacle Pyroman constitue son retour sur scène avec son matériel.
Que représente ce retour sur scène?
« Ça fait du bien! J’ai pris une pause à cause de la télé. J’ai eu tellement de fun à mon dernier show. J’ai l’impression de reprendre là où j’ai laissé. J’ai eu une super année d’écriture et grâce au Bordel (Le Bordel comédie club, dont il est l’un des fondateurs, est un cabaret où des humoristes présentent des numéros), le rodage a été différent. C’est long, fignoler un spectacle d’humour d’une heure et demie avec du matériel original. C’est obsédant comme travail. Là, tout s’est fait dans le bonheur grâce au Bordel. Ça a été deux fois plus de travail, mais agréable. »
Pourquoi vous êtes-vous absenté de la scène?
« J’ai fait cinq saisons de la série Les Pêcheurs (qu’il a écrite et où il incarnait le rôle principal). C’était deux jobs à temps plein, c’était difficile d’en ajouter un troisième! »
Depuis quand préparez-vous le spectacle ?
« Depuis une bonne année et demie. J’attendais d’avoir une heure de matériel et d’avoir le sentiment que ça vaille la peine de partir en tournée. Je me suis laissé le temps d’écrire beaucoup de matériel avant de l’annoncer. Avant, je me commettais et ensuite, je devais écrire avec la pression. J’ai fait le contraire. Ça a été un bon choix. »
À quoi le public peut-il s’attendre dans votre nouveau spectacle?
« C’est une suite de mon show précédent. J’attaque les idées ou les réflexes préconçus sur divers sujets comme l’école et la culpabilité. C’est beaucoup de déculpabilisation pour la classe moyenne. J’ai été témoin du ravage de la culpabilisation. En éducation ou pour l’environnement, c’est toujours les mêmes personnes qui portent le poids. Les gens n’ont pas le pouvoir de changer les choses en entier. Je veux que les gens qui assistent à mon show sortent en se sentant moins coupables des choses dont ils ne sont pas responsables. »
Vous serez le premier à vous produire sur la scène à Chambly. Ça représente quoi, pour vous?
« C’est cool! J’aime mieux ouvrir une salle neuve qu’être le dernier sur une salle qu’on mettra à terre. J’espère être à la hauteur de l’événement. J’ai encore plus hâte d’y aller. »
De quoi êtes-vous le plus fier dans l’ensemble de votre carrière?
« En général, c’est du dernier projet. Je suis fier de mon nouveau show. Je suis aussi fier du film que j’ai écrit avec Ken Scott, Starbuck, qui a été exporté en France et aux États-Unis. C’est exceptionnel! Il y a aussi la série Les Pêcheurs, une sitcom qui a duré cinq saisons. Je n’aurais jamais osé rêver à ça en commençant ma carrière. »
Vous êtes président du Grand Montréal Comique. Qu’est-ce que représente ce festival?
« C’est un beau mouvement qui a permis de créer un lien nécessaire dans la profession. Pour les filles courageuses qui ont mis de l’avant l’histoire (d’agression par Gilbert Rozon, ancien président du Festival Juste pour Rire) et qui ont adhéré au mouvement #metoo à visage découvert. On y a appris tellement de choses! Ça a transformé le milieu à jamais. L’organisme fait écho, le seul fait d’exister rappelle ça. Ça aurait été facile d’en parler et de tout oublier après. »
Avez-vous d’autres projets en cours?
« Oh, que je n’ai pas le temps! J’ai deux enfants, un de 12 ans et l’autre de 10 ans. Comme père, je les connais par cœur. Je suis présent et je n’ai rien raté des étapes importantes de leur vie tout en faisant mon métier. Le métier est dur pour les parents. Mes enfants me voient autant que si j’avais un emploi traditionnel. »
Le Pôle culturel de Chambly
La Ville de Chambly confirme que le Pôle culturel de Chambly, qui inclut la salle de spectacle, sera ouvert à temps pour le spectacle de Martin Petit prévu le 11 octobre. De son côté, la bibliothèque devrait ouvrir le 12 octobre.