Marieville : un outil pour stimuler le sentiment d’appartenance

Après avoir publié le calendrier patrimonial de 2017 et de 2018, voilà que la municipalité de Marieville prépare l’édition de 2019 toujours avec l’objectif de développer un sentiment d’appartenance auprès de ses résidants.
L’initiative revient au conseiller municipal Gilbert Lefort, qui a pu convaincre ses pairs ainsi que l’ex-maire Gilles Delorme lors de l’étude budgétaire de novembre 2016 de dégager un financement afin de réaliser le Calendrier patrimonial dans le cadre de la démarche de revitalisation du centre-ville.
La Société d’histoire de la Seigneurie de Monnoir (SHSM) avait accepté de participer au projet sous condition, précise le conseiller, que la publication du calendrier soit récurrente. L’institution s’est attelée alors à la tâche en sélectionnant des photographies auxquelles elle a intégré des descriptions « concises et regroupées » à partir de thèmes.
Pierrette Brière, vice-présidente de la SHSM, se réjouit de la réaction soulevée par la publication. « Tout le monde était surpris et content de voir le premier calendrier surtout avec de belles photos et des informations. »
Des photos parlantes
Ce premier succès fait dire à Pierrette Brière que des gens de l’extérieur ayant vécu dans la municipalité tenaient à avoir une copie du calendrier. « Cette année, la municipalité a dû imprimer plus de copies pour répondre à la demande. »
Feuilleter ce calendrier, c’est d’être amené à observer comment le photographe a gravé sur pellicule des moments de l’histoire de la municipalité à partir d’une mise en scène où les sujets deviennent complices. Ce ne sont pas seulement les lieux qui sont mis en évidence, mais aussi les gens qui les occupent.
Des photos qui parlent d’elles-mêmes et il n’est pas exclu qu’elles pourraient être l’œuvre de photographes ayant marqué l’histoire de la municipalité, note Pierrette Brière qui cite Gaby Desmarais, reconnu pour être un « exceptionnel portraitiste » qui a photographié Alys Robi, Charles de Gaulle et Louis Armstrong, entre autres. S’ajoutent à la liste des photographes : Alphe-Léon Bisaillon, Stanislas Daigneault, et Léon-Alfred Viens.

« L’aspect pédagogique est sans doute celui qui domine ce projet, car il doit diffuser une information historique ciblée et détaillée afin d’atteindre son objectif de stimuler le sentiment d’appartenance des résidants de la communauté. »- Gilbert Lefort

Un aspect pédagogique
« L’aspect pédagogique est sans doute celui qui domine ce projet, dira Gilbert Lefort, car il doit diffuser une information historique ciblée et détaillée afin d’atteindre son objectif de stimuler le sentiment d’appartenance des résidants de la communauté. »
La conception graphique et l’impression du calendrier sont assurées par la municipalité de Marieville qui se charge aussi de le distribuer gratuitement aux résidants. En plus d’une description des lieux, la population pourra aussi s’informer des activités qui se déroulent sur leur territoire.
Ce calendrier s’inscrit dans une perspective de revitalisation de Marieville. Le conseiller indique que des photographies du calendrier 2017 ont été montrées sur les trois panneaux d’exposition inaugurés l’automne dernier aux abords du parc Crevier.
D’autres photographies du calendrier 2018, rapporte Gilbert Lefort, ont servi d’inspiration à la troupe de théâtre Labo 5 pour organiser le circuit patrimonial. « Le succès fut tel que l’expérience sera reproduite cette année et, je l’espère bien, les années subséquentes », se réjouit l’élu qui tient un blogue où il se penche sur divers aspects de sa municipalité.
D’autres projets sont également attendus, entre autres, un parcours de panneaux d’interprétation patrimoniaux.