Marcel Morin, un artiste du quotidien

Rien n’arrête le peintre Marcel Morin, surtout pas son handicap. Né avec une malformation aux bras en raison de la thalidomide, l’artiste de Richelieu a parcouru le monde pour exposer ses œuvres. Après l’Europe, la Chine et les États-Unis, il jette l’ancr

Illustrant des personnages, ses tableaux dépeignent des scènes qu’il a captées dans son quotidien, avec une touche d’humour. Son art dégage une forme de légèreté et de naïveté.

«On a toujours des aspirations comme peintre, mais l’humour prenait toujours le dessus. Ça ne sert à rien d’aller contre le grain», constate l’artiste.

C’est par le recours à une ligne de contour sinueuse bien accentuée, ainsi qu’à une riche palette de couleurs qu’il choisit de valoriser une approche caricaturale.

«J’ai souvent fait l’objet du regard des autres. Là, c’est mon regard d’émerveillement sur le monde qui transparaît par mon art.»

Richelois depuis un an, l’artiste originaire de Gravelbourg en Saskatchewan trouve l’inspiration dans son milieu de vie. Son exposition propose une réflexion sur les relations personnelles, avec comme principale thématique, le couple.

«Dans l’exposition, une peinture a été créée à partir des personnages que j’ai croisés à la Belle Province. Elles sont toujours tirées de scènes de tous les jours», décrit M. Morin.

Composer avec un handicap

Pour Marcel Morin, l’art est un moyen d’expression, dont le côté thérapeutique est bien présent. Artiste hors norme, plusieurs lui parlent de son handicap.

«C’est une épée à double tranchant. Ça me fait connaître, mais pas toujours pour les bonnes raisons. Parfois, j’ai l’impression que l’art est oublié», remarque le peintre.

Les œuvres de Marcel Morin sont exposées à l’espace galerie Re/Max Actif, 1592, rue Montarville à Saint-Bruno-de-Montarville jusqu’au 17 août.